Le Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE) et la Conférence des Églises européennes (CEC) invitent à célébrer le Temps de la création cette année sous le titre de « Jubilé pour la Terre », indique la déclaration commune du cardinal Angelo Bagnasco, président du CCEE, et du révérend Christian Krieger, président de la CEC.
Instituée par le pape François en 2015, la Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création, devenue en 2019 Le Temps de la Création du 1er septembre au 4 octobre, est célébrée dans le monde entier par les communautés chrétiennes. Le CCEE et la CEC « encouragent les membres des Églises d’Europe à reconnaître ces journées comme une occasion de célébrer la richesse de notre foi ».
Le « concept du Jubilé est enraciné dans la Bible », explique la déclaration : « La leçon du jubilé biblique nous montre la nécessité de rééquilibrer les systèmes de vie, affirme la nécessité de l’égalité, de la justice et de la durabilité, affirme la nécessité d’une voix prophétique pour la défense de la maison de l’homme. »
La célébration du Jour de la Création et du Temps de la Création « a une dimension œcuménique significative », rappelle le document. Cette année, la pandémie du COVID-19 « a révélé à quel point le monde est profondément interconnecté » : « Nous avons réalisé plus que jamais que nous ne sommes pas isolés les uns des autres et que les conditions de santé et de bien-être humains sont fragiles. »
En soulignant que la création est « un don de Dieu pour l’humanité » et qu’il est « de notre responsabilité de la garder en tant que bons et fiables serviteurs de Dieu », le cardinal Bagnasco et le révérend Krieger citent les paroles du pape François, dans l’encyclique Laudato Si ‘ : « Le défi urgent de protéger notre maison commune, a écrit le pape, inclut le souci d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral. »
Ils rappellent « un appel fort » du pape « à renouveler le dialogue sur la manière dont nous construisons l’avenir de la planète ».
Les auteurs de la déclaration citent également « un des plus grands théologiens de notre temps », Juergen Moltmann, qui a écrit qu’« aujourd’hui l’adversaire théologique est le nihilisme pratiqué dans nos relations avec la nature » et a demandé « un discernement sur Dieu présent dans la création à travers son Esprit Saint », un discernement qui « peut conduire les hommes et les femmes à la réconciliation et à la paix avec la nature ».