Le pape salue le cessez-le-feu décidé en Ukraine, dans la région du Donbass, en encourageant la confiance et la réconciliation dans cette région de l’Est du pays: il invite au désarmement et au déminage.
Après l’angélus de ce dimanche, 26 juillet 2020, le pape a mentionné l’accord de Minsk: « J’ai appris qu’un nouveau cessez-le-feu concernant la région du Donbass avait été récemment décidé à Minsk par les membres du Groupe de contact trilatéral. »
Une région martyrisée
Le pape évoque le « martyr » vécu par la population qui aspire à la paix et invite au désarmement et au déminage: « Tout en vous remerciant pour ce signe de bonne volonté visant à rétablir la paix tant souhaitée dans cette région martyrisée, je prie pour que ce qui a été convenu soit enfin mis en pratique, également grâce à un processus efficace de désarmement et de déminage. »
Le Donbass est devenu l’une des zones les plus minées du monde avec l’Afghanistan et l’Irak.
Le pape invite à la confiance et à la réconciliation: « C’est ainsi que l’on pourra instaurer la confiance et jeter les bases d’une réconciliation si nécessaire et tant attendue depuis longtemps par la population. »
Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, le conflit a fait plus de 13 300 morts et 25 000 blessés, depuis 2014: 1,4 million de personnes ont été contraintes de fuir leur lieu de résidence vers les autres régions d’Ukraine et environ 1 million de réfugiés a rejoint les États frontaliers.
L’aide humanitaire et la méthode du dialogue
Régulièrement, le pape a plaidé pour l’aide humanitaire dans la région, il a organisé une quête dans toute l’Europe et il a lancé un fonds du pape pour l’Ukraine, pour l’aide aux réfugiés du Donbas: « Pope for Ukraine« . La paix dans l’Est de l’Ukraine est aussi une des intentions de prière régulières du pape François. Il a lancé un appel du fait de graves inondations dans la région, fin juin.
Régulièrement aussi, le pape a appelé à la paix en Ukraine, et le 9 janvier 2020, dans son discours annuel au Corps diplomatique, le pape a salué « les tentatives visant à résoudre le conflit dans la partie orientale de l’Ukraine et mettre fin à la souffrance de la population ».
Le pape insistait sur la méthode du dialogue: « Le dialogue – et non les armes – est l’instrument essentiel pour résoudre les querelles. A ce propos, je désire, devant cette assemblée, mentionner la contribution offerte, par exemple, en Ukraine par l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), spécialement en cette année du 45° anniversaire de l’Acte final de Helsinki, qui a clôturé la Conférence sur la Sécurité et sur la Coopération en Europe (CSCE), initiée en 1973 pour favoriser l’apaisement et la collaboration entre les pays d’Europe occidentale et d’Europe de l’Est, quand le continent était encore divisé par le rideau de fer. C’était une étape importante d’un processus initié sur les décombres de la Seconde Guerre Mondiale et qui a vu dans le consensus et le dialogue un instrument essentiel pour résoudre les querelles. »