« Les ressources humaines et financières et la technologie devraient être utilisées pour (…) protéger les vies et la planète, non pas pour tuer les personnes et les écosystèmes », estime Alessio Pecorario, coordinateur du groupe « sécurité » de la Commission vaticane pour le Covid-19.
Lors d’une conférence de presse ce 7 juillet 2020, il a cité l’avertissement de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) selon laquelle « le pire impact médical du covid-19 est encore à venir ». Le coronavirus a en effet amorcé « la plus grave perturbation économique et sociale des temps modernes ».
Déplorant l’augmentation des tensions dans le monde à cause de la pandémie, Alessio Pecorario a salué l’appel au cessez-le-feu mondial du Conseil de sécurité de l’ONU : « une importante mesure de stabilisation qui selon notre opinion pourrait être complétée par … un moratoire sur la production et le commerce des armes ».
« Il faut faire des choix », a martelé l’officiel du Dicastère pour le service du développement humain intégral : « Les fournitures médicales, la sécurité alimentaire et la reprise économique centrée sur la justice sociale et sur l’économie verte exigent des ressources qui peuvent être soustraites au secteur militaire dans le contexte d’un contrôle renouvelé des armements. »
Puisque « la sécurité alimentaire est à la première place, fondamentale pour la sécurité internationale », il a plaidé pour « le passage de l’attention envers la sécurité nationale à l’attention envers la sécurité humaine et globale, de la simple prévention des conflits à la construction de la paix ».