Femmes Eglise Monde, L'Osservatore Romano

Femmes Eglise Monde, L'Osservatore Romano

Des « femmes de frontière », dans le mensuel de L’Osservatore Romano

Parmi elles, Madeleine Delbrêl

Share this Entry

« Vies de frontière », c’est le titre du numéro de juillet 2020 du mensuel « Femmes, Eglise, monde » («donne chiesa mondo») de L’Osservatore Romano. Parmi les femmes mises à l’honneur, la Française Madeleine Delbrêl (1904-1964) ainsi que la religieuse indienne Shalini Mulackal et la théologienne musulmane iranienne Shahrzad Houshmand Zadeh.

Le magazine s’ouvre sur un éditorial qui explique que le terme de frontière au sens figuré s’imagine comme « une ligne de bordure qui sépare nettement des environnements, des conceptions et des disciplines différentes ».

Certains, peut-on lire dans le texte, « entendent cette ligne comme frontière fixe, infranchissable, à défendre. D’autres la conçoivent au contraire comme une frontière qui peut être déplacée, modifiée, ou traversée pour donner lieu à des conceptions plus avancées ». Et c’est seulement « dans ce dernier cas que l’on devient vraiment des personnes “de frontière” ».

Ainsi l’ont été les femmes présentées dans ce numéro : « Beaucoup d’entre elles traversent avec courage les frontières d’idéologies, de religions et de cultures différentes dans la tentative de construire des ponts, toujours à la recherche du dialogue et d’une unité perdue. »

D’autres de ces femmes, « en défiant les idées préconçues et les coutumes, ont choisi de témoigner par des faits concrets la traversée des frontières et, en restant dans l’ombre, vivent sans peur au contact direct de réalités bien au-delà de leur zone de confort, en imitant la vie de Jésus et de Marie qui nous enseignent à demeurer dans les lieux les plus inconfortables, où nous nous sentons désorientés, souvent aussi étrangers ».

Le point commun de ces femmes de frontière ? Elles n’ont pas « l’attitude de celui qui reste tranquille et renfermé chez lui, dans ses certitudes », mais « le cœur inquiet de celle qui, sur le seuil, attend avec ardeur une visite, en scrutant l’horizon ».

Cette position « sur le seuil » est « typique aussi du croyant » pour lequel la frontière devient « le lieu de passage du mystère où l’on ressent le désir fort de rencontrer celui ou ce qu’on ne connaît pas du tout ».

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel