Mgr Fisichella s’inquiète de l’augmentation de la pauvreté après la pandémie de Covid-19. Il confie ses réflexions à Zenit, lors d’une conférence de presse virtuelle, présentant le Message du pape François pour la IVe Journée mondiale des pauvres, qui sera célébrée le 15 novembre 2020, sur le thème « Tends aussi ta main au pauvre » (Sir 7,32).
« Le pape a dit que le nombre des visages des pauvres augmente de façon extrême », souligne-t-il. Or « c’est le visage qui exprime l’identité d’une personne… Personne ne peut prendre le visage d’un autre. Le ‘visage’ n’est pas quelque chose que l’on peut changer », « le visage demeure l’expression tangible, visible de ce que nous sommes chacun ». Mais « l’image de Dieu est la même pour tous, elle est imprimée dans chaque homme et chaque femme et dans chaque enfant présent dans ce monde ».
Sans la certitude d’un travail, prévient Mgr Fisichella, « la dignité de la personne est compromise » : « Il suffit de quitter cette pièce, ce hall, pour vérifier et voir de ses yeux et de ses mains combien de magasins et de lieux sont fermés… Combien de volets et des stores sont complètement baissés, d’endroits complètement fermés. »
Au cours de la conférence de presse, l’archevêque a aussi réaffirmé la confiance de l’Eglise dans la science, « parce que la science et la foi ne peuvent pas s’opposer » : l’Eglise et la science doivent toujours travailler ensemble « en vue du bien commun ». En effet, « la foi apporte sa contribution en sollicitant un principe ‘éthique’. Elle invite à une éthique, elle aide la science à savoir qu’elle ne peut pas accomplir sa tâche correctement si elle est partiale ou si elle a des intérêts particuliers ».
Avec Hélène Ginabat et Anne Kurian