Audience générale du 22 janvier 2020 © Vatican Media

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Confinement : la force des familles, par le card. Farrell

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Et la présence de Jésus 24h/24

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« Dans l’Eglise, nous avons un trésor caché : la famille », écrit le cardinal Kevin Farrell dans L’Osservatore Romano daté du 22 mars 2020. En période de lutte contre la pandémie du Coronavirus Covid-19, il invite à s’appuyer sur la présence de Jésus « qui habite avec nous ».

Le préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie souligne que « le Seigneur a toujours accompagné toutes les crises de son peuple par des messages extraordinaires et il le fait aussi face à cette pandémie, qui nous oblige tous à une retraite forcée dans nos maisons ».

La présence de Jésus 24H sur 24

« Nous nous sentons seuls, isolés, ajoute-t-il, et c’est justement dans cet isolement que l’Esprit nous suggère de redécouvrir le sacrement du mariage… par lequel nos maisons… sont de petites Eglises domestiques. » Dans les maisons, en effet, « les époux garantissent la présence de Jésus 24H sur 24… pas seulement lorsqu’ils sont réunis et qu’ils prient, mais à tout instant ».

Aussi les couples doivent savoir « se regarder dans les yeux et se parler, en planifiant ensemble les heures de la journée, conscients qu’entre les murs domestiques une belle présence jaillit de leur relation : Jésus ». La famille se construit ainsi à partir « de petits gestes quotidiens, où Jésus est durablement présent ».

« C’est un temps d’entraînement que le Seigneur nous offre, dans l’attente de vaincre ce mal », affirme encore le cardinal Farrell : « Un temps dans lequel, en vivant à l’étroit dans nos maison, nous sommes appelés à faire des exercices de charité continuels. Combien de fois par jour, en ces heures, le Seigneur nous donne l’opportunité de regarder nos enfants avec tendresse, notre conjoint avec une patience aimante ; de modérer le ton de notre voix même si autour de nous règne un désordre inattendu, d’éduquer nos enfants au bon usage de ce temps qui dure à la maison, qui semble ne jamais s’arrêter ; de les éduquer à un dialogue fait d’écoute donnée à l’autre, de calme intérieur, de respect, même si l’autre est différent de ce que je voudrais qu’il soit. »

C’est « un temps de croissance », poursuit-il, durant lequel il faut apprendre un nouveau rythme, non plus dans le “faire” mais en laissant « de la place à l’autre entre les murs étroits de nos maisons ».

Célébrer en famille et réseau de familles

Le préfet donne aussi des conseils pour célébrer le dimanche en famille : se retrouver tous ensemble dans une pièce, réciter un psaume de louange, se demander mutuellement pardon par une parole ou un geste, lire l’Evangile, exprimer une pensée sur ce que cette Parole suscite en chacun, formuler une prière pour les besoins de la famille, de l’Eglise et du monde, et terminer en se confiant à la Vierge Marie.

Pourquoi ne pas essayer, suggère-t-il par ailleurs, de faire des communautés en réseau, par exemple en priant avec d’autres familles, via Skype ou autre moyen de communication…

Le cardinal Farrell y voit enfin « un temps de pré-évangélisation, comme à l’époque des premières communautés chrétiennes » : il encourage à « prier ensemble, autour d’une bougie allumée, pour nous souvenir qu’il y a Quelqu’un qui nous garde unis… et qui nous aime ». Ce temps, conclut-il, « nous permettra ensuite de retourner célébrer dans les églises, plus conscients et plus forts de la présence de Jésus dans nos vies quotidiennes ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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