Si on s’éloigne de Dieu on est désarmé face aux difficultés, avertit le pape François

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« Ne jamais dialoguer avec la tentation »

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« On ne discute pas avec le diable » ni avec les tentations, déclare le pape François qui a commenté l’Evangile de ce premier dimanche de carême avant la prière de l’angélus, ce 1er mas 2020, depuis la fenêtre du bureau du palais du Vatican qui donne place Saint-Pierre. Il a averti: « Plus nous nous éloignons de Dieu, plus nous nous sentons sans défense et désarmés face aux grands problèmes de l’existence. »

La voix prise, secoué deux fois par la toux, le pape a proposé une lecture suivie du récit des tentations du Christ de l’Evangile de ce dimanche.

Dans un tweet le pape a résumé sa catéchèse: « L’#ÉvangileduJour nous montre comment Jésus répond au tentateur qui essaie par trois fois de le mettre en difficulté. Que son expérience nous aide à être vigilants face à la tentation et à ne pas nous soumettre à une quelconque idole de ce monde. #Carême« 

Le pape a analysé la tactique de Jésus pour déjouer les tactiques du diable: « Cela nous enseigne une chose: Jésus ne dialogue pas avec le diable. Jésus répond au diable par la Parole de Dieu, non par sa parole. Dans la tentation de nombreuses fois, nous commençons à dialoguer avec la tentation, à dialoguer avec le diable: « Oui, mais je peux faire cela …, puis je me confesse, puis ceci, puis cela … ». Ne jamais parler avec diable. Jésus fait deux choses avec le diable: il le chasse ou, comme dans ce cas, il répond par la Parole de Dieu. Attention: ne jamais dialoguer avec la tentation, ne jamais dialoguer avec le diable. »

Le pape a continué sa description des tactiques du diable : « Aujourd’hui encore, Satan fait irruption dans la vie des gens pour les tenter par ses propositions alléchantes; il mêle sa voix aux  nombreuses voix qui tentent d’apprivoiser la conscience. Des messages arrivent de différentes directions et invitent à «se laisser tenter» pour faire l’expérience de l’ébriété de la transgression. »

Il indique immédiatement l’antidote: « L’expérience de Jésus nous enseigne que la tentation est la tentative de prendre des voies alternatives à celles de Dieu: « Mais, faites cela, il n’y a pas de problème, ensuite Dieu pardonne! Mais prends-toi un jour de joie … » « Mais c’est un péché! » – « Non, ce n’est rien. » Des voies alternatives, des voies qui nous donnent le sentiment de l’autosuffisance, de la jouissance de la vie comme une fin en soi. Mais tout cela est illusoire: on se rend bientôt compte que plus nous nous éloignons de Dieu, plus nous nous sentons sans défense et désarmés face aux grands problèmes de l’existence. »

Le pape a invité au contraire à al vigilance « face aux tentations », à ne se soumettre « à aucune idole de ce monde ». Il a invité à « suivre Jésus dans sa lutte contre le mal; et nous aussi nous serons vainqueurs comme Jésus ».

Jusqu’à vendredi 6 mars, le pape est en « retraite » même s’il ne part pas à Ariccia en raison de son gros rhume: il suivra la retraite prêchée par le p. Pietro Bovati, bibliste italien et jésuite, depuis le Vatican. Les audiences sont donc supprimées, y compris l’audience générale de mercredi 4 mars.

Notre traduction de l’allocution du pape François se trouve ici.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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