Audience aux patients et soignants de l'hôpital pédiatrique Bambino Gesù, 16 nov 2019 © Vatican Media

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Hôpital Bambino Gesù : le card. Tagle d’abord auprès des enfants malades

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Et les enfants des rues de Manille

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Le premier engagement officiel du cardinal Luis Antonio Tagle à Rome, après sa prise de fonctions en tant que préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, a été la visite des enfants hospitalisés à l’hôpital pédiatrique « Bambino Gesù » de Rome, qui dépend du Vatican, annonce l’agence missionnaire vaticane Fides, qui dépend de ce dicastère et donc du cardinal philippin.

L’occasion est née de la présentation du livre « Les enfants sont espérance »,  livre en italien du pape François adressé aux tout-petits qui vient d’être publié à Milan par les éditions Salani, accompagné de dessins que les enfants du monde ont offert au pape : il a été édité par le père Antonio Spadaro, directeur de La Civiltà Cattolica.

« Il s’agit d’un livre qui me ramène aux racines de ma famille, lorsque le soir nous feuilletions toujours les mêmes images, dans la simplicité et en toute sérénité » a expliqué le cardinal Tagle aux enfants présents qu’il a, à plusieurs reprises, invité à être « heureux » et « confiants dans l’avenir ».

Les enfants des rues de Manille

Il a évoqué les enfants de la ville dont il était l’archevêque, Manille: « L’Eglise a un avenir parce que les enfants sont présents. A Manille, les jeunes filles de la maison pour les enfants des rues intitulée « Pont de vie vers l’espérance » que le pape a voulu visiter par surprise lors de sa visite apostolique, lorsqu’elles ont appris mon départ pour Rome, ont organisé une fête toute simple pour me saluer, avec des chants, des danses, des prières et beaucoup de larmes. Elles m’ont demandé de dire au pape François de ne pas oublier cette maison, de lui dire qu’il demeure en cette maison dans la mémoire des enfants. Les jeunes filles ont promis de prier chaque jour pour moi et je crois que la prière des enfants, privée de spéculation, sans trop de paroles, avec des sourires et des larmes est celle qui plait au Seigneur ».

Le Cardinal Tagle a salué les enfants présents les invitant à sourire et à conserver un « sourire permanent » sur leurs visages.

Le pape François a fait un arrêt imprévu dans un centre d’enfants des rues de Manille géré par la Fondation ANAK-Tnk, le vendredi 16 janvier 2015, au deuxième jour de son voyage apostolique aux Philippines.

Le pape a passé près d’une demi heure avec quelque 320 enfants qui ont célébré sa visite avec des chansons et des danses, dans la cour du centre.

Si la visite n’était pas prévue dans le programme officiel, elle était cependant espérée : en septembre dernier, le cardinal Tagle, alors archevêque de Manille, avait remis au pape François un millier de messages de ces enfants pour l’inviter.

Une fondation au service des enfants

La fondation ANAK-Tnk avait aussi adressé au pape une vidéo de quatre minutes postée sur Youtube intitulée « Même nous ? Message des enfants mal-aimés de Manille à leur bien-aimé pape François » (Even us ? Message from the UNLOVED children of Manila to their LOVING Pope Francis).

Le pape a donc bien reçu le message et y a répondu, provoquant une véritable « euphorie » auprès des enfants de la rue qui ont « explosé de joie » en le voyant arriver, selon un communiqué d’ANAK-Tnk. « C’est extraordinaire… j’ai même pu le serrer fort dans mes bras », s’est réjoui Alvin, 10 ans.

Le cardinal Tagle, qui accompagnait le pape, salue dans cet événement « le moment le plus spécial de la journée » : « J’ai vu l’émotion et le silence du Saint-Père devant la souffrance de ces jeunes. Un silence qui parle beaucoup, qui vaut plus que les paroles. »

ANAK-Tnk (« Tulay ng Kabataan »), dont le directeur est Matthieu Dauchez, prêtre français, vient en aide à plus de 2 800 enfants des rues, enfants des bidonvilles, enfants chiffonniers et jeunes handicapés, dans 24 centres aux Philippines.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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