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Mutilations féminines : L’Osservatore Romano dénonce une « pratique cruelle »

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Des risques graves pour 68 millions de jeunes filles

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Le quotidien du Vatican L’Osservatore Romano en italien dénonce une pratique cruelle des mutilations génitales féminines (MGF) au cours de la Journée mondiale contre les MGF, le 6 février  2020: une mobilisation contre cette pratique des media du Vatican, après l’intervention de Vatican News.

Dans un article « 68 millions de jeunes filles à risque », le quotidien indique qu’il « est probable que 68 millions de jeunes filles seront excisées entre 2020 et 2030 dans 25 pays où des mutilations génitales sont couramment pratiquées ». « Rien qu’en 2020, environ 4,1 millions de filles pourraient être soumises à cette pratique. »

L’article explique que le terme « les mutilations génitales féminines » se réfère « à toutes les procédures impliquant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes ou d’autres lésions des organes génitaux féminins pour des raisons culturelles ou autres, non médicales ».

Environ 250 millions de jeunes filles et de femmes vivant aujourd’hui ont subi des MGF, principalement en Afrique subsaharienne et dans les États arabes, mais aussi dans certains pays d’Asie, d’Europe orientale et d’Amérique latine.

Ces interventions chirurgicales ont les complications immédiates, déplore L’Osservatore Romano,  telles qu’une douleur intense, un choc, une hémorragie, un tétanos ou une infection, une rétention urinaire, une ulcération de la région génitale. Le saignement et l’infection peuvent être suffisamment graves pour provoquer la mort.

Les conséquences à long terme incluent, souligne le quotidien du Vatican, entre autres, des complications pendant l’accouchement, de l’anémie, la formation de kystes et d’abcès, la dyspareunie (rapports sexuels douloureux), la dysfonction sexuelle, l’hypersensibilité de la région génitale et un risque accru de transmission des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH, ainsi que les effets psychologiques.

L’article explique que les conséquences graves des MGF surviennent aussi au moment de l’accouchement : « Lors de l’accouchement, de nombreuses femmes doivent également subir une césarienne, en raison des cicatrices qui empêchent la tête du fœtus de sortir…»

la même source ajoute qu’en plus de la césarienne, des séjours prolongés à l’hôpital sont souvent nécessaires et le risque d’hémorragie post-partum est plus élevé… Selon des estimations très récentes de l’Organisation mondiale de la santé, la plupart des pays où la prévalence des MGF est élevée ont également des taux de mortalité maternelle élevés. »

L’Osservatore Romano explique également la différence entre le terme « MGF » et celui de « circoncision féminine » : « Lorsque la pratique a attiré l’attention de la communauté internationale pour la première fois, elle était généralement qualifiée de « circoncision féminine ». Cependant, ce terme a été critiqué pour avoir causé de la confusion avec la circoncision masculine. Un malentendu non sans conséquence, étant donné que les experts de la santé de nombreux pays d’Afrique orientale et australe encouragent la circoncision masculine pour réduire la transmission du VIH. Au lieu de cela, la MGF peut même augmenter le risque de transmission du VIH. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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