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Mutilations féminines : Vatican News élève sa voix contre une «pratique aberrante»

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Impliquer les jeunes dans la lutte contre les « MGF »

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Les médias du Vatican élèvent leur voix contre « la pratique aberrante » des mutilations génitales féminines (MGF) pour des raisons non médicales, et pratiquées dans plus de 30 pays du monde en cette Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des MGF, le 6 février.

Vatican News en italien publie un texte à ce sujet évoquant l’appel lancé par les institutions spécialisées des Nations Unies – Unicef, Un Women, Assemblée parlementaire aux Nations Unies (APNU), Organisation mondiale de la santé – pour arrêter ce drame.

Afin d’impliquer les jeunes dans la lutte contre les MGF, les Nations Unies ont choisi comme thème de cette année Libérer le pouvoir de la jeunesse : une décennie d’accélération des efforts pour zéro MGF.

Cette lutte nécessite l’adoption des lois ad hoc, des campagnes de sensibilisation et des programmes ciblés, en particulier pour les jeunes dans les écoles et autres lieux d’enseignement et de formation et un financement adéquat, ainsi que du personnel spécialisé dans le secteur social et de la santé. Une autre étape importante a été le lancement de la campagne de la lutte dans 13 pays qui n’avaient pas de cadre juridique pour l’interdiction des MGF et des programmes pour y faire face.

Les principales victimes des MGF sont les filles âgées de 4 à 14 ans, rappelle Vatican News, mais dans certains cas, les interventions ont lieu avant l’âge d’un an. Les filles qui subissent des MGF font face à des complications à court terme, telles que des douleurs intenses, des saignements, des infections et des difficultés à uriner, mais aussi des conséquences à long terme pour leur santé sexuelle et reproductive et leur santé mentale.

Les causes de cette pratique inhumaine, perpétrée depuis plus de mille ans dans de nombreux pays du monde, sont en fait diverses, dérivant de traditions culturelles et de superstitions populaires liées à la fertilité, des croyances incorrectes en matière de santé ou des croyances religieuses, souvent liées à des rituels de l’initiation des garçons et des filles à l’âge adulte.

À ce jour, selon les estimations de l’ONU, il y aurait au moins 125 millions de femmes qui ont subi des opérations sur les parties génitales, encore largement pratiquées  dans trente pays d’Afrique : dans certains États de la Corne de l’Afrique, à Djibouti, en Somalie et en Érythrée ainsi qu’en Égypte et en Guinée.

Les mutilations génitales sont également courantes en Inde, en Indonésie, en Irak, au Pakistan, au Yémen ainsi que chez certains groupes indigènes d’Amérique latine et parmi les populations immigrées en Amérique du Nord, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Europe, où, selon une étude du Parlement européen, il y aurait environ un demi-million de femmes qui ont subi les interventions sur les organes reproducteurs.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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