FLe pape François a adressé une lettre au Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie Elie II pour commémorer l’hospitalité du Patriarche lors de sa visite en Géorgie il y a trois ans, indique l’ambassade de Géorgie près le Saint-Siège qui renvoie au site interpressnews.ge .
Cette invitation du pape François survient quelques jours après la présentation de ses lettres de créance par la princesse Khétévane Bagration de Moukhrani, nouvel ambassadeur (et pour la seconde fois) de Géorgie près le Saint-Siège, le 12 décembre dernier.
« Je voudrais exprimer mon désir – de vous revoir l’année prochaine », écrit le pape: « 40 ans se sont écoulés depuis votre première visite historique au Vatican. Des événements appropriés devraient avoir lieu à l’occasion de cette date et nous voudrions que les Choeurs du Patriarcat de Géorgie et de la Chapelle Sixtine du Vatican y participent ».
« Ce serait merveilleux si votre Sainteté assistait à ces événements, dont la musique d’église émouvante est digne de reconnaissance et d’appréciation », écrit encore le pape qui se souvient des extraordinaires chants géorgiens entendus au patriarcat lors de sa visite, le 1er octobre 2016.
Le pape François avait atteint ce qu’il appelait le « point culminant » de son voyage en Géorgie, en se rendant, à 20km au Nord Ouest de Tbilissi, capitale de la Géorgie, à l’ancienne capitale, Mtskhéta. Il a été accueilli dans la cathédrale orthodoxe Svetitskhoveli, siège patriarcal, par le patriarche catholicos de toute la Géorgie, Elie II. L’invitation du patriarche a été considérée comme « un grand signe d’ouverture » par les observateurs à Rome.
C’est à Mtskhéta que les Géorgiens commencèrent à embrasser le christianisme. La cathédrale du XIe s. et un monastère du VIe s. sont inscrits par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité. C’est aussi dans cette cathédrale qu’avait lieu le couronnement des rois de Géorgie et qu’ils y sont enterrés. La première église avait été construite au IVe s.
C’est aussi un lieu « baigné de larmes » a souligné le patriarche qui a cité les 100 000 chrétiens ont été décapités à Tbilissi (en 1227, lors de l’invasion turkmène) pour avoir refusé de marcher sur les saintes icônes du Christ et de la Mère de Dieu. Mais, a encore souligné Elie II, la Géorgie a trouvé sa force dans la « prière », la « foi », « l’humilité » et la « miséricorde », « chemin du salut ». Avant de lui offrir un cadeau et de lui laisser la parole, le patriarche a exprimé au pape, spontanément, sans papier, sa « profonde estime » et son « amour fraternel ».
Après avoir évoqué le riche patrimoine chrétien, culturel et spirituel de la Géorgie et de la langue géorgienne, le pape a médité sur la précieuse relique sur laquelle la cathédrale aurait été bâtie : la tunique du Christ, sans couture, rapportée par un juif de Jérusalem, Hélios, et dont la sœur, sainte Sidonie est enterrée également en ce lieu, comme le patriarche Elie l’a rappelé.
Après son discours, le pape a offert un cadeau au patriarche et ensemble ils ont écouté un chant en araméen poignant, interprété par un chœur a capella, une jeune fille et un moine. Le pape semble se souvenir de ce chant bouleversant dans sa lettre au patriarche.
Rencontre entre le pape François et le patriarche Elie de Géorgie @ L'Osservatore Romano
Géorgie: le pape François invite le patriarche Elie II
Il souhaite la participation du choeur du patriarcat géorgien