Dans un entretien à Vatican News, Mgr Giacomo Morandi, le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, répond aux critiques sur la récente étude de la Commission biblique pontificale intitulée « Qui est l’homme ? »
Ce document, explique-t-il, entend être « une interprétation fidèle de toute l’Ecriture sainte sur le thème anthropologique » afin de favoriser une vision globale du projet divin sur l’homme, qui a commencé avec l’acte de la création et se réalise dans le temps; jusqu’à son accomplissement dans le Christ… centre et fin de toute l’histoire humaine ».
Le numéro 2 du dicastère fait une mise au point sur certains thèmes du document, notamment la séparation des conjoints : « L’enseignement de l’Eglise, avec le Code de droit canon, concède déjà aux époux unis validement dans le sacrement du mariage le droit de se séparer dans certains cas. Mais ce fait n’a jamais signifié aucune légitimation du divorce », et le sacrement « ne peut jamais être annulé », rappelle-t-il.
Il existe parfois, en effet, « des situations dans lesquelles la cohabitation entre les époux devient pratiquement impossible… dans ces cas, l’Eglise admet la séparation physique des époux et la fin de la cohabitation ». Mais « ils ne cessent pas d’être mari et femme devant Dieu et ils ne sont donc pas libres de contracter une nouvelle union ».
« La communauté chrétienne est appelée à rester proche de ces personnes et à les aider à vivre chrétiennement leur situation », ajoute Mgr Morandi.
Quant aux unions entre personnes du même sexe, il n’existe « aucune ouverture » en ce sens, affirme-t-il. Il dénonce une approche « idéologique et partiale » qui prétend « qu’une nouvelle compréhension, plus adéquate, de la personne humaine, imposerait une réserve radicale sur la valorisation exclusive de l’union hétérosexuelle », en faveur d’un accueil des unions homosexuelles comme « expression digne et légitime de l’être humain ».
Et le secrétaire de citer le document : « L’institution matrimoniale, constituée de la relation stable entre mari et femme, est constamment présentée comme évidente et normative dans toute la tradition biblique. Il n’y a pas d’exemple d’“union” légalement reconnue entre personnes du même sexe » (n. 185).
