Andrea Tornielli @ Catholic Center for Studies and Media, Jordanie

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Abolition du secret pontifical pour les abus: une décision historique, salue le directeur éditorial du Vatican

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Ouverture, disponibilité, transparence, collaboration

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« C’est un fruit direct de la rencontre sur les abus de février dernier: avec l’abolition du secret pontifical pour les cas de violences sexuelles et abus sur mineurs, François poursuit le chemin de la transparence », écrit Andrea Tornielli. Le directeur éditorial du Dicastère pour la communication du Saint-Siège salue une « décision historique » dans un article publié ce 17 décembre 2019, peu après le rescrit du pape.
Le pape a décidé d’abolir le secret pontifical « dans les cas d’abus sur mineurs, de violence sexuelle et de pédopornographie », souligne-t-il, avant d’expliquer : « Concrètement, cela signifie que les plaintes, les témoignages et les documents des procès relatifs aux cas d’abus conservés dans les Archives des dicastères du Saint-Siège, ainsi que ceux qui se trouvent dans les Archives des diocèses, et qui jusqu’à aujourd’hui étaient soumis au secret pontifical, pourront être consignés aux magistrats instructeurs des pays qui en feront la demande. »
Une décision qui concerne donc également le passé, puisque le secret est levé sur les documents conservés dans les archives. Andrea Tornielli salue « un signe d’ouverture, de disponibilité, de transparence, de collaboration avec les autorités civiles ».
Dans le cas des dicastères du Vatican, précise-t-il, la demande pourra être transférée à travers une commission rogatoire internationale. Dans les diocèses, les magistrats instructeurs des pays respectifs transmettront la demande directement à l’évêque.
Le directeur éditorial précise cependant que le rescrit n’affecte « en rien le sceau sacramentel, c’est-à-dire le secret de la confession, qui n’a rien à voir avec le secret pontifical sur les actes et les témoignages. Il ne signifie pas non plus que les documents des procès doivent devenir du domaine public ou qu’ils soient destinés à la divulgation. La confidentialité pour les victimes et les témoins doit toujours être protégée. »
Pour Andrea Tornielli, cette décision du pape « se relie au Motu proprio «Vos estis lux mundi» de mai dernier: le bien des enfants et des jeunes doit toujours primer sur la sauvegarde du secret, fût-il pontifical ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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