Copyright - Brunor, t. 3 p. 45 "Le hasard n'écrit pas de messages"

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Un Prix Nobel qui concerne tous les vivants (2/2)

« Apprendre à lire le réel »

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L’anniversaire du Prix Nobel de chimie 2009 nous conduit à réfléchir sur les fausses croyances démasquées par le progrès des sciences qui nous apprennent à lire le réel.
Mais reprenons notre sondage d’opinion à propos des conditions nécessaires au commencement de la vie sur une planète comme la terre, il y a 4 milliards d’années : nous avons vu que les 5 conditions nécessaires à la vie sont réunies. (bonne température, bonne pression, de l’eau à l’état liquide, de l’oxygène et de la lumière).
Nous venons de voir que ces conditions ne sont pas suffisantes. Pour que la vie existe, il faut absolument que le langage de l’ADN soit mis en place, sans que nous sachions qui l’a inventé. cette fois, tous les ingrédients sont-il réunis ? La vie va-t-elle pouvoir surgir dans les millions d’années qui viennent. Nos élèves de terminale hésitent un peu plus, mais cette fois, ils pensent que la vie devrait apparaître (puisqu’elle est apparue sur notre planète !). Quelques élèves se risquent à supposer qu’il pourrait encore manquer encore quelque chose, mais ils ne savent pas quoi.
Réponse : En effet, il manque encore quelque chose : il manque que soit inventé et mis en place…  un autre langage. Surprise de l’auditoire : encore un langage ?
Réponse : eh oui ! Et vous le connaissez. Nouvelle surprise de l’auditoire : qu’est-ce que c’est encore que ce langage ? Ils ajoutent : on nous a parlé de l’ADN en cours, dans des émissions télé et sur le web, mais on ne nous pas dit que c’était un « langage » ! Ni qu’il pouvait manquer un deuxième langage !
En effet, c’est la génie du professeur Claude Tresmontant (1) d’avoir été l’un des rares à présenter ces découvertes fondamentales et éclairantes, en parlant d’alphabets, de vocabulaire et de grammaire, car de fait, c’est bien de cela qu’il s’agit, comme nous allons le voir.
Réponse : le second langage, c’est celui des protéines dont (vous avez aussi entendu parler en classe), mais on le présente très rarement comme un langage. Il suffit de parcourir des manuels de biologie ou d’écouter des émissions de radio ou de télé pour le constater. Son alphabet n’a pas 4 lettres, mais 20 : les 20 types d’acides aminés qui vont écrire des mots puis faire des phrases, pour fabriquer les protéines dont tout organisme vivant a besoin pour continuer de vivre…
On commence à réaliser que la vie est beaucoup plus complexe que ce qu’imaginaient les amis de Darwin.
Surtout que le sondage continue : à présent, manquerait-il encore quelque chose ?
Réponse : OUI ! Mais quoi ?
Il manque que soit inventé et mis en place quelque chose qui fonctionne entre les deux langages car ils ne se comprennent pas entre eux : il faut impérativement un traducteur. Autrement dit, pour que la vie existe, il faut que soit inventé et mis en place un système tout à fait génial avec deux langages et un traducteur efficace.
Comme les choses ne sont pratiquement jamais présentées sous cet angle de deux langages, cette description peut susciter des réactions vives de suspicion. Un soir, dans une conférence grand public, où je présentais ce genre d’indice à propos de mes albums de Bd Les indices pensables,  un auditeur s’est levé de sa chaise et prenant à témoin tout le public présent en pointant un doigt inquisiteur vers le conférencier débutant que j’étais : « Mais monsieur, j’ai compris votre méthode ! Vous présentez les choses de la biologie comme des langages ! C’est une imposture ! C’est une façon de contraindre votre auditoire à croire qu’il y a un Grand Auteur qui tire les ficelles ! Vous nous manipulez avec vos histoires de dictionnaire pour nous faire adhérer à vos croyances religieuses ! »
J’ai répondu comme j’ai pu, nous étions alors en 2007 et je ne me doutais pas que deux ans plus tard, un argument en ma faveur arriverait … du Ciel ?
Cet argument arrivait concrètement du Prix Nobel de chimie en automne 2009. On pouvait lire dans les journaux : le prix Nobel vient d’être décerné à trois chercheurs, deux Américains et une Israélienne (2) qui ont passé des années à étudier cette question scientifique : « Comment fonctionne le traducteur entre les deux langages, celui de l’ADN et celui des protéines ? » Ainsi les progrès des sciences donnaient raison à Claude Tresmontant et ce prix Nobel permettait d’éclairer le public, jeune ou moins jeune sur les prodiges du hasard (selon les théories de l’athéisme) capable d’inventer et de mettre en place en place deux langages complets et un traducteur.
A moins qu’on ne finisse par comprendre qu’il faut de l’intelligence pour réaliser un tel prodige, ce que sont venus nous dire les prophètes hébreux et le Christ.
Brunor, décembre 2019
NOTES
(1) Claude Tresmontant : « Il est de plus en plus difficile d’être athée aujourd’hui, maintenant que l’on a découvert que
l’Univers, en son histoire, est comparable à une symphonie en train d’être composée. On ne peut pas soutenir que l’Univers se compose lui-même. »
Quel avenir pour le Christianisme ?, F.-X. de Guibert.
Voir : www.claudetresmontant.com
(2 )  Prix Nobel de Chimie 2009 a été attribué à Venkatraman Ramakrishnan, Thomas A. Steitz et Ada E. Yonath
( 3 )Vérifier sur le site de la faculté de Jussieu, Médecine Sorbonne Université : http://www.chups.jussieu.fr/polys/biochimie/BMbioch/POLY.Chp.5.3.html
Partie II – Biosynthèse des macromolécules, Chapitre 5 – La traduction :

  • Le « langage » nucléique s’écrit avec 4 lettres.
  • Le « langage » protéine s’écrit avec 20 termes correspondant aux 20 acides aminés, plus des ponctuations de début et de fin de message.
  • Si une lettre nucléique se traduisait par un acide aminé, il ne pourrait y avoir que 4 acides aminés.
  • En groupant les lettres nucléiques en « mots » de 2 lettres on pourrait avoir 16 mots, mais cela ne permettrait de coder que 16 acides aminés.
  • En groupant les lettres nucléiques en « mots » de 3 lettres on peut avoir 64 mots, ce qui permet d’exprimer les 20 acides aminés et des ponctuations.
  • Le code génétique est donc fondé sur des mots de trois lettres : les codons.
  • Il y a plus de codons dans le code génétique que d’acides aminés et de ponctuations dans les protéines, il y aura donc plusieurs codons traduits par le même acide aminé (homonymes). Ces homonymies représentent une perte d’information entre le langage nucléique (64 signifiants) et le langage protéique (21 signifiants.)

 
 

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