Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin a invité à « toujours réapprendre de Jésus l’art d’évangéliser », en s’adressant, dimanche 13 octobre 2019, aux participants à la quarante-deuxième assemblée régionale italienne des groupes et des communautés du Renouveau dans l’Esprit Saint, en Campanie, indique L’Osservatore Romano en italien du 18 octobre. L’évangélisation, a-t-il dit, n’est pas « une entreprise privée, mais une expérience et un témoignage d’Église nourri par l’Évangile. »
Le cardinal a proposé une réflexion sur le thème du mois missionnaire extraordinaire : « Baptisés et envoyés : l’Église du Christ en mission dans le monde » au cours de la rencontre qui se tenait sur l’aire du marché de Nocera-Pagni. Puis il a présidé la célébration eucharistique et il a communiqué aux participants les salutations du pape François.
Le secrétaire d’État a évoqué le centenaire de la promulgation de la lettre apostolique du pape Benoît XV, Maximum illud, du 30 novembre 1919, qui a été « unanimement considérée comme un point de référence pour le renouveau de l’action missionnaire de l’Église pendant la période qui va de l’immédiat après-guerre jusqu’au Concile Vatican II ».
Ce document, a-t-il souligné, « contribua de manière décisive à modifier la perception de la réalité missionnaire catholique dans le monde … la faisant comprendre … comme une action de nature proprement ecclésiale inspirée de l’Évangile ».
S’inspirant des textes de la liturgie du jour, le cardinal a redit que c’est précisément « dans l’écoute de la Parole » que l’Église « est sans cesse sauvée à nouveau des mondanités et des fermetures mondaines et elle redevient sans cesse son disciple et le sacrement du royaume du Christ dans ce monde ».
Chez les lépreux dont parle l’Évangile de Luc, le cardinal a identifié tous ceux qui, aujourd’hui encore, sont marginalisés et méprisés par une société : « Au contraire de ce que fait Dieu, notre Père miséricordieux ; au contraire de ce que fait Jésus qui s’arrête et leur prête attention. C’est quelque chose qui ne concerne pas seulement ce qu’il fait, mais ce qu’il est : c’est le style de Jésus ».
Dans son intervention, le cardinal Parolin a cité aussi les paroles de saint Augustin, saint Paul VI, saint Jean-Paul II, des papes François et Benoît XVI, de Karl Barth et d’Alexandre Soljenitsyne.
En re-proposant les contenus du message du pape François pour la Journée missionnaire mondiale qui sera célébrée dimanche 20 octobre, le secrétaire d’État a réaffirmé que « sans l’écoute constante de Dieu, il n’y a pas de mission, de même que sans acceptation et mise en œuvre du devoir missionnaire, il n’y a pas de véritable écoute de Dieu ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
