Place Saint-Pierre, 2 sept. 2018 @ Vatican Media

Place Saint-Pierre @ Vatican Media

L'Osservatore Romano : projecteur sur les éboueurs du Vatican

Eclairage du responsable du Service des jardins et de l’environnement

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À 3 heures du matin, tous les jeudis, un éboueur du Vatican commence à nettoyer le pavé de la place Saint-Pierre, à l’aide d’une balayeuse automatique, et à vider les 99 paniers. Il est assisté de membres de la gendarmerie et des pompiers du Vatican.
Rafael Tornini, responsable du Service des jardins et de l’environnement du gouvernorat de la Cité du Vatican, explique en quoi consiste le travail des éboueurs du Vatican dans les pages de L’Osservatore Romano en italien du 16 octobre 2019.
En plus de balayer les déchets laissés sur la place Saint-Pierre, raconte-t-il, toute la surface doit également être lavée et désinfectée, y compris les colonnades, car la veille, le mercredi, avait lieu l’audience générale du pape François en présence de milliers de personnes.
« La place Saint-Pierre, surtout après les audiences du mercredi, est une mine de matériaux abandonnés », explique le responsable. Un grand nombre d’objets potentiellement dangereux sont bloqués par les détecteurs de métaux placés aux points d’accès : des ciseaux, des couteaux, des bouteilles en verre sont ensuite livrés au Service des jardins et de l’environnement. Au moins une douzaine de sacs en plastique noirs sont remplis.
Deux balayeuses de rue nettoient les pavés de la Place Saint-Pierre tous les jours, y compris le lundi de Pâques. Un traitement aux herbicides sur la place est effectué deux fois par an avec 1 400 litres d’eau et 20 litres de produits à faible impact environnemental.
Les autres jours de la semaine, l’éboueur commence sa journée à 6 heures du matin. Outre les deux balayeuses automatiques, le Service est équipé d’un Ape porter et d’un fourgon pour la collecte de papier et de carton.
Chaque jour, cinq travailleurs doivent non seulement collecter les déchets spéciaux provenant des différents bureaux de porte à porte, mais également les trier.
Les mardis et vendredis, des éboueurs arpentent le Vatican pour ramasser le papier et le carton qu’ils amènent à l’écocentre. De même pour les piles usagées, les vieux PC et les liquides utilisés pour développer et imprimer les photo.
Dans les musées du Vatican, une journée est réservée au retrait du plastique utilisé pour la fabrication de petites bouteilles de distributeurs automatiques. Les déchets dangereux de produits chimiques utilisés dans les restaurations sont retirés deux fois par mois.
En outre, les éboueurs passent pour vider les 25 poubelles remplies par les visiteurs des jardins. Mais l’essentiel des déchets provient de débris végétaux : la tonte des pelouses, surtout en été, ce qui se fait une fois par semaine, et la taille des haies et des arbres en hiver. Cela représente environ 400 tonnes de résidus de plantes par an, auxquels s’ajoutent des branches tombées et des décorations florales utilisées lors des célébrations en présence du pape.
Rafael Tornini fournit des détails mettant en évidence la quantité de déchets collectés de janvier à juillet de cette année. Il s’agit de plus de 2000 quintaux de papier et de carton, de 240 quintaux de plastique, de 700 quintaux de déchets humides de cantines, de 300 quintaux de verre. Ont été ramassés 4 000 kilogrammes de batteries au plomb, 1 800 kilogrammes d’huile alimentaire, 900 kilogrammes d’huile à moteur, 2 500 kilogrammes d’ordinateurs usagés, 6 000 kilogrammes de câbles électriques, 2 000 kilogrammes de lampes au néon et 140 kilogrammes de cartouches de toner pour photocopieurs.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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