« La mission est une tâche que l’Église a toujours eue et aura toujours, a déclaré Mgr Giovanni Pietro Dal Toso, président des Œuvres pontificales missionnaires et secrétaire adjoint de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Les formes changent, elles changeront encore, mais la mission première, qui est la proclamation de la foi, va demeurer. » Il y voit la vocation de tout baptisé.
Mgr Dal Toso a parlé de la mission et du Mois missionnaire extraordinaire dans une interview à l’agence canadienne Présence info au cours de son séjour au Canada. L’interview a été publiée le 26 septembre 2019.
Le Mois missionnaire extraordinaire
Mgr Dal Toso explique que « la raison du Mois missionnaire extraordinaire » est de comprendre « comment poursuivre » le travail missionnaire aujourd’hui : « Le pape François, dit-il, veut que ce mois d’octobre, ce Mois missionnaire extraordinaire, serve à la conversion missionnaire de l’Église. Que l’Église redécouvre sa mission qui est l’annonce de l’Évangile. Cette annonce doit être adaptée au temps d’aujourd’hui. »
« Le modèle missionnaire change, note-t-il : on est appelés aujourd’hui à s’aider mutuellement. » « S’il est vrai que le personnel religieux vient davantage du Sud, explique le président des Œuvres pontificales, il y a néanmoins cette responsabilité commune, du Nord et du Sud, à partager les biens, des biens qui ne sont pas que financiers. » Mgr Dal Toso souligne que les « sociétés occidentales ont la capacité d’offrir de la formation aux Églises plus jeunes ». « Ce partage est possible et il est important », ajoute-t-il.
En évoquant le thème du Mois missionnaire extraordinaire Baptisés et envoyés : L’Église du Christ en mission dans le monde, l’archevêque affirme que « chaque baptisé » « a la vocation d’être missionnaire ».
« Le pape, rappelle-t-il, utilise beaucoup cette expression de disciple-missionnaire. On est disciple parce qu’on reçoit la foi. On est missionnaire lorsqu’on la donne. C’est une synthèse géniale de ce qu’est la foi. Nous la recevons et nous la partageons. »
Le synode pour l’Amazonie
La vocation missionnaire est surtout importante « dans nos pays, où il existe une certaine forme d’indifférence religieuse », souligne-t-il : « Comment les gens seront-ils appelés à connaître l’Évangile? Ce sera à travers le témoignage des chrétiens. Tous, nous sommes appelés à être des témoins de l’Évangile. »
« Le fait que la célébration du Mois missionnaire extraordinaire coïncide avec la tenue du synode sur l’Amazonie … va nous aider à découvrir la dimension évangélisatrice de notre présence en Amazonie », indique Mgr Dal Toso.
« Notre présence a 100 ans dans la région panamazonienne, avec des paroisses, des écoles et des institutions, dit-il. C’est tout ce réseau qui doit servir à donner une nouvelle vitalité à l’Église qui est en Amazonie. »
