Le chrétien doit lutter contre la tiédeur spirituelle, afin que sa vie ne devienne pas « un cimetière » : c’est l’invitation du pape François à la messe qu’il a célébrée à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, ce 26 septembre 2019.
Commentant la première lecture (Ag 1, 1-8), le pape a fait observer que le peuple d’Israël « n’avait pas envie de se relever, de recommencer ; il ne se laissait pas aider par le Seigneur qui voulait le relever ».
« C’est le drame de ce peuple, a-t-il souligné, et le nôtre aussi, quand nous sommes pris par l’esprit de tiédeur… quand nous disons : “Oui, oui, Seigneur, ça va … mais doucement, doucement Seigneur, laissons les choses comme cela … Mais demain je le ferai !”, pour dire la même chose demain et demain repousse à après-demain et après-demain repousse à après… et ainsi, une vie de renvoi de décisions de conversion du cœur, de changement de vie. »
Pour le pape, celui qui se laisse gagner par cette tiédeur voit sa vie finir « en chiffon parce qu’on n’a rien fait, on a seulement conservé la paix et le calme intérieur ». Mais il s’agit de « la paix des cimetières ».
« Quand nous entrons dans cette tiédeur, dans cette attitude de tiédeur spirituelle, nous transformons notre vie en cimetière, a-t-il poursuivi : il n’y a pas de vie. Il y a seulement de la fermeture pour que les problèmes n’entrent pas, comme ces gens qui disent “oui, oui, nous sommes en ruines mais ne prenons pas de risque : c’est mieux, nous sommes déjà habitués à vivre ainsi”. »
« Demandons au Seigneur la grâce de ne pas tomber dans cet esprit de “chrétiens à moitié” ou… “chrétiens à l’eau de rose”, comme cela, sans substance. Des chrétiens bons, qui travaillent beaucoup – ‘Vous avez semé beaucoup, mais récolté peu’. Des vignes qui promettaient beaucoup, et à la fin n’ont rien donné. »
Que le Seigneur nous aide, a conclu le pape, à « nous réveiller de l’esprit de tiédeur », à lutter contre « cette anesthésie suave de la vie spirituelle » et à prendre à bras-le-corps « les petites choses qui ne vont pas, que le Seigneur veut que nous changions ».
