OSCE, Varsovie 2019 © OSCE

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OSCE : la discrimination religieuse, «une préoccupation commune»

Mgr Grech invite à la mise en oeuvre du document de Bâle

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« Le point de départ de toute réponse à l’intolérance et à la discrimination fondée sur la religion devrait être la reconnaissance du fait que ces défis sont une préoccupation commune », a déclaré Mgr Joseph Grech, conseiller de la Mission permanente du Saint-Siège auprès des organisations internationales à Vienne (Autriche): « le problème doit être reconnu et traité par l’ensemble de nos sociétés », a-t-il ajouté.
Mgr Grech est intervenu, le 24 septembre 2019, à la séance de travail sur la tolérance et non-discrimination, y compris la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination de la réunion sur la mise en œuvre de la dimension humaine (HDIM 2019) qui se tient à Varsovie (Pologne), du 16 au 27 septembre.
Prévenir et combattre l’intolérance religieuse
« Aucune partie de la région de l’OSCE – de Vancouver à Vladivostok – n’est à l’abri d’actes d’intolérance et de discrimination, y compris de crimes de haine contre les chrétiens et les membres d’autres religions », a déclaré Mgr Grech. « Les chrétiens, a-t-il rappelé, sont visés à la fois dans les pays où ils sont minoritaires et dans lesquels ils représentent la majorité. Par conséquent, toutes les attaques doivent faire l’objet d’une attention égale, qu’elles soient dirigées contre le groupe majoritaire ou minoritaire, en évitant toute approche partielle ou sélective. »
Le conseiller de la Mission permanente du Saint-Siège a déclaré que les « efforts pour prévenir et combattre l’intolérance religieuse et la non-discrimination » ne devraient pas « être séparés des engagements pris de longue date par l’OSCE en matière de liberté de religion ou de conviction ».
Cependant, a-t-il noté, « les éléments de la législation antidiscriminatoire de certains États participants semblent aller à l’encontre des engagements pertinents de l’OSCE, car ils ne prennent pas en compte et ne garantissent pas l’autonomie des communautés chrétiennes, les empêchant de s’organiser et d’agir de manière indépendante ».
Il a plaidé pour une reconnaissance du rôle positif des religions dans la société. Mgr Grech a souligné un autre « fait » «particulièrement préoccupant » : « dans toute la région de l’OSCE, une ligne de démarcation nette semble avoir été tracée entre croyance religieuse et pratique religieuse ». « La fausse idée, a-t-il dit, selon laquelle les religions ont un impact négatif et représentent une menace pour le bien-être de nos sociétés se développe. »
Il a souligné l’importance du dialogue social: « Conformément à nos engagements, a-t-il rappelé, l’OSCE et ses États participants devraient engager des consultations avec les communautés religieuses et promouvoir la participation de ces communautés au dialogue public. » Les États participants, a poursuivi Mgr Grech, sont « invités à accueillir et à encourager les représentants des communautés religieuses à donner leur point de vue – fondé sur les convictions morales découlant de leur foi – de la vie quotidienne ».
Les négociations de Bâle
Enfin, Mgr Grech a souhaité « rappeler l’une des lacunes flagrantes » dans le travail des membres de l’OSCE, à savoir « la tâche encore incomplète de Bâle ». Il s’agit de la déclaration n ° 8/14, dans laquelle les ministres des Affaires étrangères de l’OSCE ont exprimé leur accord sur le fait que les États participants devraient « élaborer des déclarations du Conseil ministériel sur le renforcement des efforts de lutte contre l’intolérance et la discrimination, notamment à l’égard des musulmans, des chrétiens et des membres d’autres religions», a expliqué Mgr Grech.
« Nous regrettons, a-t-il dit, que les négociations des quatre dernières années aient été infructueuses et parfois très inutiles. » Cependant « des progrès lents – mais indéniables – ont été accomplis » pour ce qui est de « sensibiliser le public à la question ».
« Le Saint-Siège, a conclu Mgr Grech, reste donc confiant sur le fait qu’il sera possible – plus tôt que plus tard – de parvenir à un consensus sur les Déclarations du Conseil ministériel visant à renforcer les efforts de lutte contre l’intolérance et la discrimination, notamment à l’encontre des musulmans, des chrétiens et des membres d’autres religions, afin de mettre en oeuvre la décision prise et articulée à Bâle. »
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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