La Commission pour l’Amérique latine (CAL) annonce, ce mercredi 10 juillet 2019, la tenue, à Rome, du 2 au 4 octobre, d’un congrès international intitulé « Quarante ans après la conférence de Puebla. Communion et participation ».
Organisé à la veille du synode sur l’Amazonie (6-27 octobre), le congrès se tiendra non pas au Vatican mais à la Curie générale des jésuites, à deux pas du Vatican, au « Borgo Santo Spirito ».
Voici les thèmes annoncés:
1. L’Amérique latine et la « décennie de sang »
– L’Amérique latine sur la scène internationale
Massimo De Giuseppe (Université IULM, Italie)
– La « décennie » de la dictature et de la violence insurrectionnelle
Jean Meyer (CIDE, Mexique)
– L’Église latino-américaine du Concile Vatican II à Puebla
Rodrigo Guerra (Mexique)
2. La préparation de la conférence de Puebla
– Du document préparatoire au document de Puebla
Josep-Ignasi Saranyana (Université de Navarre, Espagne)
– Le Mexique de Puebla
Fidel González (Université Pontificia Urbaniana, Italie)
– Puebla en tant qu’événement médiatique
Clara García Ayluardo (CIDE, Mexique)
– L’herméneutique historico-culturelle de Puebla
Aníbal Fornari (Santa Fé, Argentine)
3. L’agenda de Puebla
– La dynamique de l’Assemblée et le rôle de Jean-Paul II
Guzmán Carriquiry Lecour (CAL)
– Évangélisation, idéologie politique et droits de l’homme
Carlos Salinas Araneda (Université pontificale catholique de Valparaiso, Chili)
– L’option préférentielle pour les pauvres
Gustavo Gutiérrez (Pérou)
– La civilisation de l’amour et l’option pour les jeunes
Alexandre Awi Mello (Brésil)
– Evangélisation, religiosité populaire et dévotion mariale
Héctor Cabrejos Vidarte (Pérou), président du CELAM
– Les communautés ecclésiales de base
José Marins (Brésil)
4. L’héritage de Puebla
– Théologie de la libération et théologie populaire après Puebla
Juan Carlos Scannone (Argentine)
– Les lignes théologico-pastorales de Puebla à aujourd’hui
Carlos María Galli (Pontificia Universidad Católica, Argentine)
– De Puebla à Aparecida
Gianni La Bella (Université de Modène et Reggio Emilia, Italie)
– L’originalité historique d’un pontificat latino-américain
Austen Ivereigh (Angleterre)
La Commission pontificale pour l’Amérique latine
La Commission pontificale pour l’Amérique latine est présidée par le cardinal canadien Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques.
Son « numéro deux » est un laïc de l’Uruguay, Guzman Carriquiry Lecour. Nommé d’abord par Paul VI, il travaille au service du Saint-Siège depuis 40 ans. Marié avec Lidice Maria Gomez Mango, ils ont 4 enfants et 8 petits-enfants. Ce sont des amis du pape François qui a célébré la messe pour leurs noces d’or le 5 juillet dernier au Vatican.
C’est un organisme de la curie romaine créée en 1958 dont la fonction principale est de « conseiller et d’aider les Eglises particulières en Amérique latine » et « d’étudier les questions relatives à la vie et au progrès de celles-ci », indique la Constitution apostolique de Jean-Paul II, « Pastor Bonus » (n. 83).
« Pastor Bonus » indique aussi que la CAL a pour tâche de favoriser « les relations entre les institutions ecclésiastiques internationales et nationales, qui œuvrent en faveur des régions latino-américaines. et les dicastères de la curie romaine « (nn. 83-84).
Le motu proprio de Jean-Paul II, « Decestors nostri », indique en outre qu’il revient à la CAL, par l’intermédiaire de son président, d’informer le Souverain Pontife « régulièrement sur chacune des questions », et de suggérer et de promouvoir « le initiatives ou mesures de gouvernement qu’il juge convenables ou opportunes ».
