« Je viens en Roumanie en pèlerin et en frère », dit le pape François dans un message vidéo en italien de 2 minutes 15, adressé aux Roumains, et publié le 28 mai 2019, avant son voyage en Roumanie (31 mai-2 juin): c’est désormais son habitude avant de se rendre dans un pays de s’adresser aux habitants qu’il va rencontrer.
Le pape évoque l’unité des chrétiens scellée dans l’origine apostolique – Pierre et André – et dans le sang des martyrs.
Surtout le pape reprend l’image de la « marche ensemble » – origine du mot synode -: le pape attend donc de ce voyage des pas nouveaux dans les relations entre chrétiens, dans la fidélité aux « racines » , à la famille, dans le dévouement aux enfants, et au prochain, « au-delà des peurs et des soupçons », et en laissant « tomber les barrières qui nous séparent ».
Selon le programme du 24 avril, le pape sera à Bucarest le 31 mai, à Bacau, Sumuleu-Ciuc, et à Iasi, le 1er juin, et à Sibiu et Blaj le 2 juin: c’est là qu’il béatifiera 7 évêques gréco-catholiques martyrs.
Chers frères et sœurs de Roumanie !
Il ne reste désormais que peu de jours d’ici le voyage qui me conduira parmi vous. Cette pensée me donne de la joie, et je désire maintenant vous saluer tous cordialement.
Je viens en Roumanie, pays beau et accueillant, en pèlerin et en frère, et je remercie le Président et les autres autorités de la nation de m’avoir invité, et pour leur collaboration totale.
Je savoure déjà à l’avance la joie de rencontrer le Patriarche et le Synode permanent de l’Église orthodoxe roumaine, ainsi que les pasteurs et les fidèles catholiques. Les liens de foi qui nous unissent remontent aux Apôtres, en particulier au lien qui unissait Pierre et André, lequel, selon la tradition, a porté la foi jusque sur vos terres. Frères de sang, ils le furent aussi en versant leur sang pour le Seigneur. Et parmi vous, il y eut tant de martyrs, y compris dans l’histoire récente, comme les sept évêques gréco-catholiques que j’aurai la joie de proclamer bienheureux. Ce pour quoi ils ont souffert, jusqu’à offrir leur vie, est un héritage trop précieux pour être oublié. Et c’est un héritage commun, qui nous appelle à ne pas rester loin du frère qui le partage.
Je viens parmi vous pour que nous marchions ensemble. Nous marchons ensemble lorsque nous apprenons à protéger nos racines et la famille, lorsque nous prenons soin de l’avenir des enfants et du frère qui est à nos côtés, lorsque nous allons au-delà des peurs et des soupçons, lorsque nous laissons tomber les barrières qui nous séparent.
Je sais que beaucoup préparent intensément ma visite, et je vous remercie de tout cœur. Je vous assure tous de ma proximité dans la prière et je vous donne ma bénédiction.
Et s’il vous plaît, je vous demande de prier pour moi. Au revoir !
Traduction de Zenit, Anita Bourdin