Le cardinal Filoni salue le pape François © L'Osservatore Romano

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Thaïlande : le dialogue interreligieux, "un parcours de la mission", affirme le card. Filoni

En visite pastorale dans le pays

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« L’Église ne voit aucun conflit entre le fait de proclamer le Christ et celui de s’engager dans le dialogue interreligieux, a déclaré le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, le cardinal Fernando Filoni. Ce dernier devient un parcours de la mission. »
C’est ce que le cardinal Filoni a dit à Chiang Mai, dans le nord de Thaïlande, le dimanche 19 mai 2019, indique l’agence vaticane Fides. Le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a terminé ce 21 mai sa visite pastorale (16 – 21 mai) en Thaïlande pour les 350 ans du Vicariat apostolique du Siam (1669-2019), qui a marqué le début de la présence de l’Église catholique dans le pays. À Chiang Mai – région avec une forte présence de bouddhistes – le cardinal a été accueilli par les groupes ethniques Lanna et Akha ; il a célébré la messe en la cathédrale du Sacré-Cœur de Chiang Mai et a rencontré les prêtres, les consacrés, les catéchistes et les anciens, ainsi que les responsables des villages.
« Le dialogue, a affirmé le cardinal, constitue une condition nécessaire à la paix et à l’harmonie dans la société et contribue à expliquer la dimension sociale du message évangélique à ceux qui ne connaissent pas le Christ et ses enseignements. »
« La première forme d’évangélisation consiste dans le témoignage, a souligné le cardinal Filoni. Le témoignage d’une vie chrétienne est la première forme de mission et elle est irremplaçable ». « Le dialogue interreligieux fait, lui aussi, partie de la mission évangélisatrice de l’Église », a-t-il poursuivi, précisant que le dialogue n’est pas en opposition avec la missio ad gentes.
« L’œuvre d’évangélisation constitue une réalité unique, mais complexe, a dit aussi le préfet. La dimension pastorale de cette région comprend, tout d’abord, la présence de différents groupes ethniques ou tribaux ou indigènes avec leur propre identité. Le programme pour l’œuvre missionnaire comporte une étude attentive et le respect dû envers les croyances, les coutumes, les valeurs culturelles et les traditions des personnes de la zone, à la lumière des enseignements chrétiens. En particulier, il est nécessaire de prendre en considération l’environnement bouddhiste, majoritaire au sein de cette nation. »
En s’adressant aux prêtres, le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a recommandé de coordonner l’action pastorale au sein des paroisses, en les faisant devenir « des lieux où l’action missionnaire de l’Église prend une allure concrète ».
Il a ensuite encouragé les religieux et les religieuses en leurs rappelant que « la missio ad gentes de l’Église offre aux consacrées, aux religieux non-prêtres et aux membres des Instituts séculiers des opportunités spéciales et extraordinaires permettant un apostolat particulièrement fécond ».
Enfin, le cardinal a remercié les responsables des villages – dont la présence « constitue un témoignage du rôle des laïcs dans l’action missionnaire de l’Église » – de leur travail dans la construction de la paix et de l’harmonie entre les personnes.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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