c’est le témoignage de la supérieure des Missionnaires de la charité de Skopje devant le pape François qui s’est recueilli au Mémorial de Mère Teresa édifié à l’emplacement de la cathédrale où elle a été baptisée à Skopje, en Macédoine du Nord, où il est arrivé pour une visite d’une journée, ce mardi matin, 7 mai 2019.
La ville a été détruite à 80% par un séisme en 1963, ce qui explique la destruction des vestiges historiques.
Skopje est la ville natale de Mère Teresa (au siècle, Anjezë Gonxhe Bojaxhiu, 1910-1997). On y a construit une maison-mémorial pour cette sainte d’une famille albanaise originaire du Kosovo.
La maison conserve des reliques de sainte Mère Teresa, dans la chapelle du premier étage où le pape a prié avant de redescendre pour écouter le témoignage de la soeur et d’une jeune maman célibataire orthodoxe, Sonja, accompagnée de sa petite fille blonde, de trois ans, très souriante, Emili.
La jeune femme a confié sa douleur : « Je m’appelle Sonja. J’ai une fille de trois ans, qui s’appelle Emili. Jusqu’ici, dans ma vie, la plus grande douleur qui pouvait m’arriver c’était d’être une mère célibataire. J’avais toujours rêvé qu’un jour j’aurais une famille, que mes enfants auraient grandi comme il faut, avec une maman et un papa. Mais cela ne s’est pas produit. Ma vie a été bouleversée. Moi et Emili, ma fille à peine née, nous avons littéralement été jetées dehors, à la rue, par le papa de ma fille. »
Grâce aux missionnaires de la charité, elle a pu élever sa petite fille: « Elles se sont occupé de nous, nous ont donné l’hospitalité dans leur maison, nous ont donné de la compréhension et tout ce dont nous avions besoin. »
Auparavant, quand elle était enceinte, Sonja témoigne comment elle a choisi la vie pour son enfant, en mettant sa confiance en Dieu: « Quand j’ai dû décider toute seule de donner le jour à ma fille ou de subir un avortement, j’ai choisi la vie, parce que je sentais, je savais que le Seigneur est ici avec nous, qu’Il ne nous abandonnerait jamais, qu’Il me donnerait la force de faire tous les pas difficiles et que ma fille serait bonne! »
Elle a redit sa gratitude envers les soeurs qui l’ont ensuite soutenue: « Je me répète souvent: « si les soeurs n’avaient pas été à nos côtés, qui sait ce qu’aurait été notre vie: la mienne et celle de ma fille! » Je vous remercie, Saint-Père, d’être venu au milieu de nous! »