S. Jean-Paul II @ wikimedia commons

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"Christus vivit" au jour anniversaire de la "naissance au ciel" de Jean-Paul II

« Ma vocation, don et mystère »

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Après 26 ans de pontificat, le pape Jean-Paul II s’est éteint au Vatican à l’âge de 84 ans, il y a 14 ans, le samedi 2 avril 2005, à 21h37, veille du dimanche de la Miséricorde Divine, institué en l’An 2000.
Le pape François – qui a publié « Dieu est jeune » en 2018 – a choisi ce jour pour publier sa lettre aux jeunes du monde « Christus vivit » : n’est-ce pas Jean-Paul II qui a lancé les JMJ en 1985, et a écrit « Ma vocation, don et mystère »? Un récit dont le thème rejoint celui du synode d’octobre 2018, dont la lettre du pape François noue la gerbe – « les jeunes, la foi et le discernement des vocations » -.
Jean-Paul II y fait notamment mémoire des personnes qui ont compté pour sa vocation : « Si je porte plus loin mon regard, je me rends compte que, à travers beaucoup d’autres milieux et d’autres personnes, se sont exercées sur moi des influences positives par lesquelles Dieu m’a fait entendre sa voix : ma famille, les ouvriers de l’usine Solvay, les Salésiens de la paroisse de Debniki, les pères carmes, le père Kazimierz Figlewicz, Marie, le saint frère Albert, le sacrifice des prêtres polonais, la bonté vécue au milieu des rigueurs de la guerre.”
Le vendredi soir, premier du mois d’avril 2005, Jean-Paul II semble s’être adressé aux jeunes, avec ce message déchiffré par son entourage : « Je vous ai cherché, vous êtes venus à moi et je vous en remercie ».
De fait, Place Saint-Pierre, des milliers de jeunes et de visiteurs veillaient en priant, pour beaucoup le chapelet, ou en allumant une veilleuse, bientôt 100 000 personnes.
A 22h, le cardinal argentin Leonardo Sandri, en tant que substitut de la Secrétairerie d’État, annonçait la « naissance au ciel » de Jean-Paul II.
Ses proches et les employés de la Cité du Vatican purent lui rendre hommage avant le transfert solennel de son corps dans la basilique Saint-Pierre, le 4 avril.
Désormais un long ruban humain allait venir rendre hommage au pape venu de derrière le rideau de fer et qui avait contribuer à le faire tomber : jusqu’à trois millions de personnes du monde entier, plusieurs kilomètres de file depuis le long du Tibre, et parfois jusqu’à 24h d’attente, dans la paix, sans aucun incident.
Des leaders du monde entier venaient eux aussi s’incliner devant la dépouille mortelle de celui que d’aucuns appelaient « Jean-Paul II le Grand ».
C’est le cardinal Joseph Ratzinger qui, en tant que doyen du Collège des cardinaux, a présidé les funérailles pontificales, le 8 avril 2005, en présence de plus d’un million de personnes et de 200 chefs d’État et de gouvernement.
Il concluait son homélie en disant sa conviction : « Nous pouvons être sûrs que notre Pape bien-aimé est maintenant à la fenêtre de la maison du Père, qu’il nous voit et qu’il nous bénit. Oui, puisses-tu nous bénir, Très Saint Père, nous confions ta chère âme à la Mère de Dieu, ta Mère, qui t’a conduit chaque jour et te conduira maintenant à la gloire éternelle de son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.”
Des calicots demandait la canonisation immédiate du défunt pape: “Santo Subito”.
Elu le 19 avril suivant pour succéder à Jean-Paul II, Benoît XVI allait, le 28 avril suivant, dispenser sa cause de l’attente du délai canonique de cinq ans avant son ouverture. Elle allait s’ouvrir le 28 juin dans le diocèse de Rome, sous la présidence du cardinal vicaire, Camillo Ruini, avec des enquêtes à Cracovie notamment. Puis sa cause, confiée à Mgr Slawomir Oder comme postulateur, est passée au Vatican.
Béatifié le 11 mai 2011 par Benoît XVI, Jean-Paul II a été canonisé avec Jean XXIII, 27 avril 2014, par le pape François, à chaque fois un dimanche de la miséricorde.
La publication de la lettre aux jeunes mets donc aussi le document sous le signe de la miséricorde et de l’appel à la sainteté: le mot « miséricorde » revient 7 fois dans la lettre. Le pape François écrit notamment: « Miséricorde, créativité et espérance font grandir la vie ».
Deux guérisons miraculeuses, celle de soeur Marie Simon Pierre (France), et de Floribeth Mora Diaz (Costa Rica) ont été authentifiées comme dues à l’intercession de Jean-Paul II. Sa fête a été fixée à la date anniversaire de l’inauguration de son pontificat, le 22 octobre 1978.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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