Messe d'ouverture du synode des évêques sur les jeunes © Vatican Media

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Le card. Baldisseri présente la lettre du pape François aux jeunes, "Christus vivit"

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Pour les jeunes, tous les jeunes et tout le peuple de Dieu

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Le cardinal Lorenzo Baldisseri a présenté la lettre du pape François aux jeunes au Vatican ce mardi 2 avril 2019: une lettre christologique, mariale, « jeune ». Qui s’adresse aux jeunes, à tous les jeunes, et à tout le peuple de Dieu.
Le pape François recueilli, dans cette seconde exhortation apostolique post-synodale, à la forme inédite, le fruit du synode d’octobre dernier sur « les jeunes, la foi et le discernement des vocations ».
Il s’agit, dit le pape « d’une balise sur un chemin synodal »: un « événement exceptionnel », une « étape fondamentale à l’intérieur d’un itinéraire », commente le cardinal Baldisseri, qui rappelle que le synode est « un processus ou un chemin, fait ensemble par tous les membres du Peuple de Dieu (…) cum Petro et sub Petro ».
Ce sera désormais la « grande charte de la pastorale des jeunes et des vocations » dans l’Eglise.
Le pape, rappelle le cardinal Baldisseri, a « essayé d’inclure dans la rédaction de cette lettre les propositions » qui lui ont « paru les plus significatives ».
Les auteurs cités
Le cardinal secrétaire général du synode relève les auteurs des 56 citations du pape: 3 citations du Document de la réunion pré-synodale de mars 2018, puis les documents de Vatican II, ceux du pape François (Evangelii GaudiumLaudato Si’, Amoris LaetitiaVeritatis Gaudium, Gaudete et Exsultate), et ses discours pour les JMJ, les discours et les messages de Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI, des conférences épiscopales (Suisse, Rwanda, Corée, Colombie, Etats-Unis).
Parmi les auteurs, le secrétaire général du synode relève: Basile le Grand, Augustin, Thomas d’Aquin, Jean de la Croix, Albert Hurtado SJ, Oscar Romero, le card. François-Xavier Nguyên Van Thuán, Eduardo Pironio, Pedro Arrupe, Romano Guardini, Rafael Tello – théologien argentin – et le poète argentin: Francisco Luis Bernárdez.
Le cardinal décrit le document: 299 paragraphes, 9 chapitres, dont la lecture est aisée. Puis le cardinal parcourt les différents contenus des chapitres. Puis il souligne « certains aspects » de la lettre: christologique, mariale, jeune.
« Il est vivant! »
« Le message fondamental que le Saint-Père veut transmettre, aux jeunes, et avec eux nous tous, est que Jésus-Christ n’appartient pas seulement au passé, parce qu’Il est « le Vivant éternel ». Chaque génération de croyants découvre dans le Christ un contemporain et un compagnon de voyage. Cette idée, proclamée avec force au n. 1, revient plus loin, lorsque le pape remet symboliquement aux jeunes trois vérités fondamentales « que nous avons tous besoin d’entendre sans cesse » (n. 111): « Dieu t’aime », « le Christ te sauve » et, justement « Il vit! » (cf. nn. 112-129). Nous lisons en particulier au n. 124: « Il vit! Il faut le rappeler souvent, parce que nous courons le risque de prendre Jésus-Christ seulement comme un bon exemple du passé, comme un souvenir, comme quelqu’un qui nous a sauvés il y a deux mille ans. »
Le pape appelle aussi les jeunes et tous les baptisés à être eux aussi « vivants », ajoute le cardinal qui cite le n. 1: « Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc : Il vit et il te veut vivant! »
Il souligne que le pape demande aux jeunes de se prendre en main, en dépit des difficultés, et ils souhaite que les jeunes « puissent aider l’Eglise » dans son renouveau.
Une lettre « mariale »
Le cardinal Baldisseri souligne la dimension « mariale » de l’exhortation du pape, mise en évidence par la signature, le 25 mars, à Lorette, où le pape a déclaré: « La Sainte Maison est la maison des jeunes, parce qu’ici la Vierge Marie, la jeune pleine de grâce, continue à parler aux nouvelles générations, accompagnant chacun dans la recherche de sa propre vocation. »
Il cite les passages de la lettre concernant Marie et son « oui », puis les saints et les bienheureux, notamment les jeunes (cf. nn. 49-63), et Carlo Acutis, un jeune italien mort à 15 ans: « un génie de l’informatique qui a fait d’Internet un instrument pour témoignage de la foi, annoncer l’Evangile et transmettre les valeurs et la beauté ». « Tous témoignent, conclut le cardinal Baldisseri, que la sainteté est jeune et possible pour tous les jeunes. »
Les destinataires de la lettre
Mais surtout, la lettre se caractérise par ses « destinataires » fait observer le secrétaire général du synode: les jeunes d’abord, auxquels il s’adresse en  les tutoyant, dans son « style de proximité, franchise, simplicité, tendresse et sympathie ». Et « pas seulement les croyants mais aussi les non-croyants (…) en recherche ».
Le cardinal Baldisseri souligne une caractéristique de la pastorale recommandée apr le pape François: une pastorale « inclusive », que l’on retrouve dans sa recommandation d’une « pastorale jeune populaire » qui favorise « un autre style, d’autres temps, un autre rythme, une autre méthode » (n. 230).
« Au Synode, il a été demandé de développer une pastorale des jeunes, capable de créer des espaces inclusifs, où il y aura de la place pour toutes sortes de jeunes et où se manifestera réellement que nous sommes une Eglise aux portes ouvertes », dit le pape au n. 234.
Mais en même temps la lettre s’adresse « à tout le peuple de Dieu », continue le cardinal italien: « à ses pasteurs et à ses fidèles, car la réflexion sur les jeunes et pour les jeunes nous interpelle et nous stimule tous » (n. 3).
« Donc, tous les jeunes et pas seulement les jeunes »: le pape encourage des approches plus générales pour le discernement ecclésial »: la question des jeunes « concerne tous, et les adultes sont appelés (…) à donner et à recevoir des jeunes ».
C’est donc « à tous » que cette exhortation est confié, ajoute le cardinal Baldisseri: pasteurs, consacrés, catéchistes, éducateurs, jeunes, adultes, parce que « tous ensemble contribuer – chacun dans le rôle que le Seigneur lui confie – à rendre les nouvelles générations actrices et protagonistes de l’Eglise du troisième millénaire, en nous engageant à rajeunir son visage à une heure cruciale de l’histoire ».
 
 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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