Présentation du Sommet sur la protection des mineurs, 18 février 2019 © Vatican Media

Présentation du Sommet sur la protection des mineurs, 18 février 2019 © Vatican Media

Sommet sur la protection des mineurs : le silence est inacceptable

Présentation de l’événement au Vatican

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« La négation est un mécanisme primitif, mais nous devons nous éloigner du code du silence, briser la complicité, parce que l’omertà est inacceptable », a affirmé Mgr Charles J. Scicluna, secrétaire adjoint de la Congrégation pour la doctrine de la foi et membre du Comité organisateur du Sommet de février sur la protection des mineurs dans l’Eglise (21-24 février 2019).

L’archevêque de Malte est intervenu, ce 18 février, à la conférence de presse de présentation de l’événement, dont le site officiel est http://www.pbc2019.org/it.

D’après le dossier de presse, 190 participants sont attendus : 114 présidents de conférences épiscopales (36 d’Afrique ; 24 d’Amérique ; 18 d’Asie ; 32 d’Europe et 4 d’Océanie) ainsi que les chefs des Églises catholiques orientales, des supérieurs généraux hommes et femmes, les chefs des dicastères du Vatican.

Ce rendez-vous, a précisé Mgr Scicluna, veut créer les présupposés pour un « suivi » concret, une fois que les évêques rentreront dans leurs diocèses. Quand il s’agit de « protection de l’innocence », a-t-il insisté, « on ne peut pas laisser tomber ».

Le courage des victimes

« C’est le courage des victimes qui nous a aidés à avancer sur ce projet », a souligné de son côté le cardinal Blase J. Cupich, archevêque de Chicago et membre du Comité organisateur : c’est l’écoute de ceux qui ont eu le courage de rompre le silence, qui est à l’origine de ce rendez-vous voulu par le pape.

La rencontre prévoit d’ailleurs des temps d’écoute : une vidéo avec 4-5 témoignages au début des travaux; et un témoignage chaque soir, lors de la prière. Le Comité organisateur rencontrera aussi, en privé, des représentants d’associations de victimes, a indiqué le p. Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI et modérateur du Sommet. Le jésuite s’est dit disponible pour recevoir des messages de personnes individuelles ou d’associations pendant tout le temps de la rencontre.
Le cardinal Cupich a souhaité une « nouvelle aube en ce qui concerne la transparence », expliquant que les évêques devaient comprendre clairement leurs responsabilités. L’homosexualité n’est pas « la cause des abus », a-t-il déclaré en répondant aux questions des journalistes, et il faut réfléchir à la sélection des candidats au sacerdoce, pour écarter ceux qui « présenteraient un risque » d’abus sur mineurs.
L’implication du pape

Les organisateurs ont présenté le programme, décliné en trois journées de discussion, chacune sur un thème spécifique : la responsabilité des évêques, l’obligation de rendre compte, et la transparence. Les participants écouteront trois interventions par jour, qui seront suivies par des questions/réponses et des travaux en groupes linguistiques (4 anglais, 3 italiens, 2 espagnols et 2 français). Les intervenants seront Mgr Scicluna, les cardinaux Luis Antonio Tagle, Rubén Salazar Gómez, Oswald Gracias, Reinhard Marx et Blase Joseph Cupich, ainsi que trois femmes : Linda Ghisoni, sous-secrétaire pour la section laïcs du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, sœur Veronica Openibo, du Conseil de direction de l’Union internationale des supérieures générales, et la journaliste Valentina Alazraki.

Le pape s’est directement impliqué dans la préparation et la réalisation du projet : il s’est occupé des détails et a insisté pour que l’attention soit centrée sur les abus sur des enfants, souligne L’Osservatore Romano. C’est lui qui ouvrira les travaux par une introduction et il les conclura dimanche par un discours après la messe. Une liturgie pénitentielle aura lieu samedi après-midi.

La rencontre a été préparée notamment par un questionnaire envoyé aux participants – qui a obtenu près de 90% de réponses – et une invitation à rencontrer des victimes d’abus sexuels perpétrés par des membres du clergé dans leurs pays respectifs.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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