Benoît XVI, capture CTV

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Le pape Benoît XVI, «la force et la bonté», par Andrea Monda

Il y a six ans, la renonciation au pontificat

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« Pour accomplir le geste que Benoît XVI a accompli il y a six ans, il faut un « entraînement » de toute une vie, une vie passée à faire grandir la force et la bonté, il faut du courage en somme, un courage de lion », déclare Andrea Monda, directeur de L’Osservatore Romano en italien dans l’éditorial du 12 février 2019.
Soulignant que « ce serait une erreur de réduire tout le pontificat de huit années de Joseph Ratzinger à l’événement du 11 février 2013 », Andrea Monda affirme tout de même « que l’histoire de l’Église trouve dans cet acte une ligne de partage des eaux, un tournant, un ‘changement historique’, pour emprunter les paroles du pape François ».
Le directeur de L’Osservatore Romano souligne qu’« il est certain que le pape Jean-Paul II comme le pape François n’auraient pas pu être ce qu’ils ont été et ce qu’ils sont sans la présence forte et discrète de Joseph Ratzinger ». « Et tous deux l’ont reconnu plusieurs fois », ajoute-t-il.
Il cite la réponse du pape François concernant la question des abus (conférence de presse au retour du pape des Émirats Unis) : le pape François, écrit-il, « a voulu souligner que ‘Benoît XVI a eu le courage de faire beaucoup sur cette question. […] Le folklore le montre comme un faible, mais il n’a rien de faible. C’est un homme bon, bon comme du bon pain, mais c’est un homme fort’ ».
« Cette belle mise en valeur, dit Andrea Monda, nous rappelle une chose qui est si vraie qu’elle peut sembler fausse ou carrément paradoxale aux hommes souvent devenus paresseux par la force de l’habitude : que la force et la bonté marchent ensemble, se nourrissant mutuellement. »
À ce sujet, directeur de L’Osservatore Romano cite deux livres : « Bianco su nero » de Ruben Gallego et « Les Chroniques de Narnia » de C. S. Lewis. Dans l’introduction du premier, on lit : « Les protagonistes de ce livre sont des personnes fortes, très fortes. Il faut souvent être forts. Et bons. Tout le monde ne peut pas se permettre d’être bon, tout le monde n’est pas capable de franchir la barrière de l’incompréhension générale. Trop souvent la bonté passe pour de la faiblesse. Et c’est triste ».
Quant à Lewis, Andrea Monda se réfère à la « figure extraordinaire du lion Aslan … qui possède à la fois majesté et bonté, force et miséricorde, inspirant en même temps la crainte et la confiance ». Évoquant la geste du pape Benoit XVI, Monda souligne que pour l’accomplir « il faut … un courage de lion ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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