« Le pape s’est toujours réservé et se réserve la possibilité » d’offrir la médiation de la diplomatie vaticane au Venezuela, si tant est que cela correspond à « la volonté des deux parties », déclare le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Alessandro Gisotti.
Il s’agit, précise-t-il dans une note publiée ce 7 février 2019, d’évaluer « les conditions pour parcourir ce chemin ».
L’avant-veille, lors de sa conférence de presse de retour d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis), le pape avait évoqué la situation du Venezuela devant les journalistes : « J’ai su avant le voyage qu’une lettre de Maduro était arrivée avec le pli diplomatique. Je ne l’ai pas encore lue, nous verrons ce qu’il est possible de faire. Mais pour qu’une médiation soit possible, il faut la volonté des deux parties, que ce soit les deux parties qui la demandent. »
« Au Venezuela, le Saint-Siège a été présent au moment du dialogue où il y avait (l’ancien premier ministre espagnol) Zapatero et Mgr Tscherrig, et ensuite c’est Mgr Celli qui a continué. Et là, on a accouché d’une souris. Maintenant je vais voir cette lettre, je verrai ce que l’on peut faire. Mais à condition que les deux parties le demandent », a-t-il ajouté avant d’affirmer : « Je suis toujours disposé. »
La situation du pays ne cesse de se dégrader, après la prestation de serment de Juan Guaido, président du Parlement et opposant au président Nicolas Maduro, qui s’est auto-proclamé président du pays, le 23 janvier : un signe de protestation après l’inauguration du second mandat du président Maduro, le 10 janvier, à la suite de mois de crise sociale, politique et humanitaire.