Cardinal Parolin sur la Chine © capture de Zenit / Vatican News

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Mali: visite du card. Parolin et Pèlerinage marial national

Seul l’amour est capable de transformer radicalement les relations humaines

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Le cardinal Secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, a effectué une visite en République du Mali en qualité de Légat papal pour participer aux célébrations du 130ème anniversaire de la fondation de la première paroisse au Mali, du 16 au 18 novembre 2018, explique un communiqué du Saint-Siège, en italien.
Accompagné de Mgr Joseph Puthenpurayil, Secrétaire de la nonciature en service à la Secrétairerie d’Etat, a été accueilli vendredi 16 après-midi à l’aéroport international « Président Modibo Keïta » de Bamako par le Premier ministre, M. Soumeylou Boubèye Maïga, par le ministre des affaires religieuses et du culte, M. Thierno Amadou Omar Hass Diallo, le ministre des sports, Jean Claude Sidibé, et des fonctionnaires du Protocole d’Etat. Étaient également présents l’archevêque de Bamako, le cardinal Jean Zerbo, le président de la conférence épiscopale du Mali, Mgr Jonas Dembélé, ainsi que d’autres évêques ; l’archevêque de Conakry, Mgr Vincent Coulibaly ; le Chargé d’Affaires a. i. de la Nonciature apostolique en Guinée et au Mali, Javier do Javier Camañes-Forés ; le Secrétaire général de la conférence épiscopale du Mali, le père do Alexandre Denou ; le président de l’Union des religieux catholiques du Mali, Sr Esther Thera, et des représentants laïcs. L’accueil a été suivi d’un entretien avec les ministres présents dans le hall d’honneur de l’aéroport.
A l’archevêché de Bamako, le cardinal Parolin a été salué par les agents pastoraux de l’archidiocèse, ainsi que des membres d’Action catholique, des « Amis de Kizito », des scouts et par la chorale « Christ Roi » de la paroisse Cathédrale du Sacré-Cœur de Bamako. Deux ecclésiastiques locaux faisaient partie de la délégation pontificale : le Père Arvedo Godina, M.Afr. directeur de l’école de formation catéchiste « Mgr Pierre Leclerc » à N’Tonimba, et le Père Florent Koné, recteur du Grand séminaire national Saint-Augustin.
47ème Pèlerinage marial national à Kita
Le soir-même, l’envoyé du pape a été reçu en audience par le président de la république du Mali, M. El Hadj Ibrahim Boubacar Keïta, au Palais présidentiel. Étaient également présents le ministre des Affaires Religieuses et du Culte, le Vice-Secrétaire Général de la Présidence, M. Emmanuel Agara, le Chef de Cabinet de la Présidence, M. Boubacar Touré, le Cardinal Zerbo, les membres de la Conférence Épiscopale du Mali, des représentants religieux et des laïcs. Les discussions ont porté sur les activités de l’Église catholique au Mali, sur son potentiel et sa mission à former la conscience morale de ses citoyens. Par ailleurs, se référant à Mgr Luc Auguste Sangaré, archevêque de Bamako, le président Keïta a évoqué les bonnes relations qui existent entre les religions. Les défis liés au radicalisme religieux, au terrorisme, aux migrations et à l’insécurité dans le nord et le centre du pays ont également été abordés. Le cardinal Parolin a évoqué les paroles de Populorum Progressio de Saint Paul VI, rappelant que le développement est le nouveau nom de la paix et que l’Église et l’État travaillent ensemble dans le même but, à savoir pour le bien de la personne et de la société humaine. Le président de la république, pour sa part, a souligné la laïcité de l’État et a déclaré que le défi des migrations exigeait une réponse commune de la communauté internationale. A la fin de la rencontre, qui s’est déroulée dans une atmosphère très cordiale, le président de la conférence épiscopale a remercié le président de la république pour son audience, signe des bonnes relations qui unissent l’Etat et l’Eglise, et pour son soutien dans l’organisation du 47ème Pèlerinage Marial National à Kita, où se trouve la première paroisse catholique dans le pays.
Dans la soirée du vendredi 16 novembre, un dîner a été offert à la délégation pontificale dans la cour de l’archevêché de Bamako, en présence d’un groupe de Montpellier (France), diocèse jumelé historiquement avec l’Église du Mali, dont le vicaire général Mgr Gérard Blayac est à la tête. Dans ses paroles de bienvenue au début du dîner, le cardinal Zerbo a souligné que le Mali et l’Eglise accueillaient le cardinal Parolin comme messager de paix. Il a évoqué la mémoire des premiers missionnaires et évêques décédés et exprimé l’espoir de dons célestes à l’occasion du 130e anniversaire de l’Eglise au Mali, comme la paix dans le pays et la libération des otages, dont celle de Sœur Gloria Cecilia Narváez, enlevée le 7 février 2017, dans le Diocèse de Karangasso, à Sikasso. Le dîner était animé par la chorale polyphonique multilingue « Christ Roi », composée de membres de 15 pays sur 3 continents. Avant la bénédiction finale, le cardinal Parolin a invité à vivre cet anniversaire comme une occasion pour se souvenir avec gratitude des missionnaires qui nous ont précédés, pour renouveler nos remerciements à Dieu pour le présent, et s’ouvrir à l’espérance et à la confiance.
L’insécurité croissante dans le pays
Le samedi 17 au matin, le cardinal Parolin a rencontré les évêques du Mali. Le Président de la conférence épiscopale, après avoir remercié le Secrétaire d’Etat pour sa visite dans le pays, a fait une synthèse de la situation du pays et de l’Eglise malienne. Parmi les différents sujets abordés au cours de la rencontre, les plus saillants furent le cas de Sœur Gloria Cecilia, les actes d’intimidation et de vandalisme subis par diverses églises du diocèse de Mopti, et l’insécurité croissante dans le pays.
En fin de matinée, visite du Grand Séminaire de « Saint-Augustin », situé à Samaya, dans la banlieue de Bamako. Après les salutations du Recteur, le père Florent Koné, le cardinal a exhorté les séminaristes à prendre leur formation au sérieux et à s’identifier au Christ, le Grand Prêtre. La visite s’est terminée par la prière de l’Angélus dans la chapelle du Séminaire et une courte promenade sur les rives du fleuve Niger et une photo de groupe.
Samedi en fin d’après-midi, ont commencé à Kita les célébrations du 47e Pèlerinage marial national à Kita, à environ 200 km de Bamako, sur le thème « Avec Marie, quels jeunes pour l’Eglise et le Mali d’aujourd’hui ? ». A l’entrée de Kita, le cardinal Parolin a été reçu par diverses autorités administratives, politiques, religieuses, civiles et traditionnelles de la ville. Arrivé au sanctuaire marial, bondé de pèlerins venus de tout le pays, il s’est brièvement arrêté devant la statue de Notre Dame du Mali. Puis, il a visité le cimetière, où se trouvent les tombes des premiers missionnaires qui ont apporté l’Évangile au Mali il y a cent trente ans. Le soir, il a participé à la procession vers la colline mariale, marquée par la récitation du Saint Rosaire. A son arrivée, le cardinal a salué les pèlerins et lu le message du Saint-Père à l’occasion de la célébration du 130e anniversaire de l’évangélisation du Mali. Puis a suivi une veillée culturelle et spirituelle et une célébration de la messe.
La collaboration entre tous les croyants, de religions et de cultures différentes
Le dimanche 18 novembre, au sanctuaire marial de Kita, le cardinal Parolin a présidé la messe du Jubilé et la clôture du 47e pèlerinage, en présence de milliers de pèlerins rassemblés également en dehors du sanctuaire. Parmi eux figuraient le ministre des affaires religieuses et du culte, le ministre des sports et autres autorités nationales, régionales et locales. Dans son homélie, le cardinal a souligné l’importance de la collaboration entre tous les croyants, de religions et de cultures différentes, et les hommes et les femmes de bonne volonté, pour construire ensemble ce que saint Jean Paul II a appelé « la civilisation de l’amour « car seul l’amour est capable de transformer radicalement les relations humaines et d’instaurer une paix vraie et durable. Aussitôt après la messe, il a rencontré des agents pastoraux de l’Église au Mali présents au pèlerinage, les encourageant à être de véritables hommes et femmes de Dieu, ainsi que d’authentiques témoins de communion.
Après le pèlerinage, le cardinal est retourné à l’archevêché de Bamako, où s’est tenue un banquet fraternel avant le voyage de retour. Le premier ministre a souhaité saluer le cardinal à l’aéroport, avant son départ pour Rome, dans la soirée du 18 novembre.
 
 

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Rédaction

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