Les sanctuaires sont des lieux « où l’on se sent chez soi », où l’on expérimente « l’hospitalité qui élargit le cœur à la rencontre de Dieu et des frères », a affirmé le cardinal Beniamino Stella lors de la messe du 8 décembre 2018, solennité de l’Immaculée Conception, au sanctuaire marial de la Sainte-Maison de Lorette – la Maison de Marie à Nazareth.
Le préfet de la Congrégation pour le clergé a souligné que les sanctuaires étaient « des petites oasis dans lesquelles, à travers la prière, le silence, la dévotion à Marie et la célébration des sacrements – surtout de la réconciliation – nous pouvons vivre la joie de la rencontre avec le Seigneur et apprendre de Lui ces vertus de l’amour, de l’accueil, du pardon et de la fraternité, qui purifient et qui éclairent nos relations et les situations quotidiennes de notre vie ».
Le sanctuaire est un lieu familial, a-t-il poursuivi : « Etre chez soi ne signifie pas seulement se trouver sous un toit et entre quatre murs ; pour nous, ce mot évoque la famille, la chaleur de l’amour, la possibilité de partager un repas et les choses de la journée, le dialogue, la possibilité d’être nous mêmes et d’être accueillis et aimés comme nous sommes. »
Le sanctuaire, c’est « la maison de miséricorde », a conclu le cardinal.
D’après la légende la « Sainte Maison » aurait été transportée par les « anges » de Nazareth à Lorette. Les recherches historiques ont établi que, lorsque les Sarrasins ont envahi la Terre Sainte, ces pierres ont été transportées par mer par les croisés en 1291, d’abord sur la côte d’Illyrie et ensuite à Lorette, à l’abri des Etats pontificaux, moins visés par les razzias des pirates.
A l’origine, la sainte relique fut placée à l’abri d’une simple église, mais, dès le XIVe siècle, cette maison devint un but de pèlerinage si important, sur la route de Rome, que l’on commença les travaux de la basilique actuelle et des fortifications pour la protéger, en 1469.
En 1507, le pape Jules II décida de faire développer les travaux en désignant officiellement Lorette comme lieu de pèlerinage et en envoyant à Lorette l’architecte du Vatican, le Bramante, pour diriger la dernière phase du projet.
