Cardinal Becciu, capture TV2000

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« La crise du sens de la vie » engendre des peurs, par le card. Becciu

Présentation du livre « La sécurité, c’est la liberté » de Marco Minniti

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« La crise du sens de la vie » est l’une des raisons principales des peurs des gens d’aujourd’hui, affirme le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour la cause des saints.
Il est intervenu lors de la présentation du livre du politicien italien et de l’ex-ministre de l’Intérieur de l’Italie Marco Minniti, publié par l’édition Rizzoli et intitulé « La sécurité, c’est la liberté. Terrorisme et immigration : contre l’usine de la peur » le 6 novembre 2018, à Rome, indique Vatican News en italien du 7 novembre.
« Nous avons peur, a dit le cardinal, bien que la sécurité ait augmenté par rapport aux générations qui nous ont précédés. » Les raisons de ces peurs sont multiples, a-t-il expliqué : il y a la question du travail, l’incertitude du futur, mais surtout la « crise du sens de la vie ». « Nos sociétés, a dit le cardinal Becciu, sont souvent dépourvues de sens de la vie » : les gens sont « vidés des idéaux » et « repliés sur eux-mêmes ». « L’Italie dans laquelle nous avons grandi, a rappelé le cardinal, était un pays plus pauvre, mais plein d’idéaux. » Aujourd’hui, dans une société plus riche, a souligné le cardinal, nous sommes plus pauvres en idéaux et donc sans défense.
Le cardinal a abordé ensuite la question de la migration : « Il y a la peur de l’autre, du prochain, a-t-il dit, mais surtout du lointain qui s’approche de trop près. » Les migrations, a-t-il déclaré, constituent un « mouvement d’époque qui ne s’arrêtera pas », mais pour qu’il soit réglementé il faut agir dans les pays de départ des migrants. La question de la migration, a-t-il expliqué, se joue en Afrique. Le cardinal a déclaré que l’idée de Marco Minniti, partagée par d’autres politiciens européens, d’investissement et non d’aide pour les pays africains, est positive. C’est seulement de cette façon, a fait remarquer le cardinal, qu’il sera possible de donner du travail aux jeunes Africains.
Le cardinal Becciu a aussi déclaré que tout le monde était appelé à dialoguer avec les peurs et les questions des gens : « Le pape François dans l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, a-t-il rappelé, nous a appelés à sortir des barrières ecclésiastiques et de nos institutions pour rencontrer des gens. » Pour les hommes et les femmes de l’Église, a expliqué le cardinal, connaître les gens, c’est donner des réponses à des questions existentielles. Le monde politique, a-t-il ajouté, doit plutôt répondre aux besoins fondamentaux de la vie, à savoir le travail, l’éducation et la santé.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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