Messe à Ste-Marthe 5 nov 2018 © Vatican Media

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Sainte-Marthe : la rivalité détruit

Le pape invite à vivre la gratuité

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La guerre commence chez soi, avec les rivalités dans sa famille, dans sa paroisse, sur son lieu de travail, et c’est là que la paix doit se faire d’abord, a souligné en substance le pape François à la messe de ce 5 novembre 2018, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Il a invité à vivre la gratuité et à chercher la concorde.
Dans son homélie rapportée par Vatican News, le pape a exhorté à « ne pas faire les choses par intérêt » : choisir ses amitiés pour « son profit », c’est « une forme d’égoïsme, de ségrégation et d’intérêt », alors que le « message de Jésus » est « la gratuité » qui « élargit la vie », « agrandit l’horizon, parce qu’elle est universel ». Au contraire, a-t-il averti, la rivalité et la gloriole sont « facteurs de division » et vont « contre l’unité ».
Le pape a une nouvelle fois mis en garde contre les médisances : « Le commérage naît aussi de la rivalité, parce que beaucoup de personnes sentent qu’elles ne peuvent pas grandir, mais pour être au-dessus de l’autre, elles diminuent l’autre par les médisances. C’est une façon de détruire les personnes… La rivalité est une lutte pour écraser l’autre. C’est laid, la rivalité : elle peut être de façon ouverte, directe ou elle peut se faire avec des gants ; mais toujours pour détruire l’autre et s’élever soi-même. Et comme je ne peux pas être si vertueux , si bon, je diminue l’autre, ainsi je reste toujours au-dessus. »
La rivalité, a-t-il insisté, « détruit une communauté, détruit une famille… la rivalité entre les frères pour l’héritage du père, par exemple : cela arrive tous les jours. Pensez à la gloriole, à ceux qui se vantent d’être meilleurs que les autres ».
Et le pape de conclure en faisant observer que la guerre se joue chez soi : « Quand nous lisons les nouvelles des guerres, quand nous pensons aux nouvelles de la faim des enfants au Yémen, fruit de la guerre : c’est loin, pauvres enfants… mais pourquoi n’ont-ils rien à manger ? Mais la même guerre se fait chez nous, dans nos institutions, avec cette rivalité : elle commence là, la guerre ! Et la paix doit se faire là : dans la famille, dans la paroisse, dans les institutions, sur le lieu de travail, en cherchant toujours l’unanimité et la concorde et non pas son intérêt. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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