Cardinal Bea © Wikimedia commons

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Juifs et chrétiens : Année du Cardinal Bea, pour le 50e anniversaire de sa mort

Conférence « Réécrire Nostra Aetate aujourd’hui »

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La XVIIIe conférence annuelle Brenninkmeijer-Werhahn intitulée « Réécrire Nostra Aetate aujourd’hui » ouvre une série d’événements consacrés au cardinal allemand Agostino Bea (1881-1968), à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort, indique Vatican News. Promus par le Centre Cardinal Bea pour les Études juives de l’Université pontificale Grégorienne, ils célébreront la vie de ce grand homme qui a été le principal architecte du document Nostra Aetate du Concile Vatican II, dont le célèbre quatrième paragraphe a changé les relations de l’Église catholique avec le judaïsme.
Le programme de l’Année du Cardinal Bea est préparé en collaboration avec le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le Center for the Study of Christianity della Hebrew University of Jerusalem et l’Institut biblique pontifical.
« La familiarité du cardinal Bea avec les Écritures, affirme le p. Etienne Vetö, directeur du Centre Cardinal Bea, l’a amené à comprendre que le peuple juif a un rôle dans le plan de Dieu pour l’humanité que personne d’autre ne peut assumer », « mais que, pour être elle-même aussi, l’Église a besoin du peuple élu ». « Les relations entre l’Église et le judaïsme se sont radicalement améliorées, poursuit-il, d’une manière qu’il aurait été presque impossible de prévoir il y a 60 ans », et « le cardinal Bea est l’un des principaux acteurs de cette transformation ».
La conférence « Réécrire Nostra Aetate aujourd’hui » s’ouvrira par une intervention de l’historienne belge Saretta Marotta sur « L’engagement d’Agostino Bea dans les relations judéo-chrétiennes ». Le prof. Israël J. Yuval, de l’Université hébraïque de Jérusalem, la plus haute autorité juive sur les questions judéo-chrétiennes aujourd’hui, parlera de « L’impact de Nostra Aetate sur les études juives ». Le prof. René Dausner de l’Universität Hildesheim, membre du groupe « Juden und Christen » du comité central des catholiques allemands (ZdK), interviendra sur « l’avenir de Nostra Aetate ».
Le cardinal Agostino Bea est né le 28 mai 1881 dans le village allemand de Riedböhringen, au sud de la Forêt-Noire. Un jour, le pape Jean XXIII aurait dit de ce prêtre jésuite, chercheur à l’Université Grégorienne, recteur de l’Institut Biblique Pontifical pendant 19 ans et confesseur personnel du pape Pie XII : « Pense à la grâce que le Seigneur m’a faite en me faisant découvrir le cardinal Bea ». Spécialiste de la Bible et œcuméniste, le cardinal Bea a énormément influencé les relations judéo-chrétiennes pendant le Concile Vatican II. Comme l’ont écrit le rabbin Arthur J. Lelyveld et le docteur Joachim Prinz au cardinal Cicognani, secrétaire d’État du Vatican, « sa mémoire restera honorée et bénie par le peuple juif du monde entier ».  De 1960 jusqu’à sa mort, le 16 novembre 1968, il a été le premier président du Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens.
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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