Le pape François est arrivé, ce mardi 25 septembre 2018, à 9h50 (8h50 à Rome) à l’aéroport de Tallinn (Estonie) pour la troisième et dernière étape de son voyage de quatre jours dans les Pays baltes (Lituanie, samedi et dimanche, Lettonie, lundi).
Le pape François a été accueilli à l’aéroport par la présidente, Mme Kersti Kaljulaid (élue en 2016), par quatre enfants en costumes traditionnels qui ont offert des fleurs au pape.
Le chant a été une façon pour les Estoniens de maintenir leur langue et leur culture malgré les différentes Occupations souffertes au cours des siècles, et il tient une grande place dans la vie de la Nation et dans l’éducation, dans l’expression de la sensibilité et du génie du pays. Le chant, notamment choral, est cultivé dès l’enfance et avec un grand art.
Le pape et la présidente ont eu un bref entretien à l’aéroport, avant que le pape ne parte, en berline fermée, pour le palais présidentiel (construit en 1937 par l’architecte Alar Kotli) et l’accueil officiel en Estonie.
La traversée de la ville a été rapide: la voiture du pape est arrivée au palais présidentiel à 10h15 (9h15) où la présidente Kaljulaid lui a souhaité la bienvenue.
Après les hymnes nationaux, les honneurs militaires et la présentation des délégations, le pape est entré pour la visite de courtoisie à la présidente, vers 10h30 (9h30).
C’est là qu’a eu lieu une photo officielle et la signature du livre d’or. Puis le pape et la présidente ont échangé des cadeaux.
La présidente Kersti Kaljulaid a offert au pape un tableau moderne et un « kit » avec la carte électronique (et un code personnel) de résident en Estonie, une sorte de carte à puce électronique: le pape semblait touché, il a serré chaleureusement la main de la présidente.
Le pape a offert à la présidente un tableau représentant la basilique et la Place Saint-Pierre.
La présidente s’est entretenue de façon privée avec le pape, grâce à des interprètes, et elle a ensuite présenté sa famille au pape.
Enfin, la présidente – qui avait mis un manteau, il fait frais – a accompagné le pape au Jardin des Roses pour la rencontre avec les autorités, des représentants de la société civile et le Corps diplomatique, sans cesser de discuter.
Le pays fête ses 100 ans d’indépendance de la Russie tsariste, au lendemain de la première guerre mondiale. Puis elle a été occupée par l’Allemagne nazie, avant une nouvelle annexion, par l’Union soviétique en 1945.
Le pays est le plus au Nord des trois Pays baltes et c’est le moins « croyant ».
L’Estonie, évangélisée au XIIe s., compte plus de 1, 3 million d’habitants pour quelque 4 000 catholiques, alors que les catholiques représentent environ 17 % de la population de la Lettonie (1, 9 million d’habitants), et 70% des Lituaniens (2, 8 millions d’habitants).
Les catholiques sont Estoniens, mais aussi descendants de Polonais, ou des Lituaniens, des Russes, et des Ukrainiens (il y a une paroisse gréco-catholique).
L’administrateur apostolique de Tallinn, Mgr Philippe Jourdan, a été nommé en 2005, il est d’origine française et naturalisé.
La communauté compte 17 prêtres pour 9 paroisses, et une trentaine de religieuses.
La dernière visite d’un pape remonte à celle de saint Jean-Paul II en 1993, après la chute du mur de Berlin et la fin de l’Occupation soviétique.
Le pape doit rencontrer les jeunes à la cathédrale luthérienne et, après le déjeuner, il présidera la messe, Place de la Liberté.