Marianne Schlosser, théologienne catholique allemande, et Mario Botta, architecte suisse de renommée internationale, sont les lauréats de la huitième édition du Prix Ratzinger, de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI.
Ils recevront leurs prix le 17 novembre 2018, au Vatican, a annoncé le père Federico Lombardi, président du conseil d’administration de la Fondation, au cours d’une conférence de presse ce jeudi 20 septembre 2018, au Vatican.
« Pour la deuxième fois, le prix est décerné à une femme, a souligné le p. Lombardi : une preuve de la contribution qualifiée et croissante des femmes dans le domaine des sciences théologiques. » (« en 2014, le prix a été décerné à la théologienne française Anne-Marie Pelletier », a-t-il rappelé).
Marianne Schlosser est née en 1959 à Donauwörth, en Bavière. Elle est professeur de spiritualité à la Faculté de théologie catholique de l’Université de Vienne depuis 2004. Experte de la spiritualité des Pères et du Moyen Âge, avec une attention particulière aux ordres mendiants, elle a traduit en allemand une grande partie de l’œuvre de Saint-Bonaventure et a été rédactrice en chef du volume II de l’Opera Omnia de Joseph Ratzinger sur l’Idée de la Révélation et la théologie de l’histoire de Bonaventure. En 2014, le pape François l’a nommée membre de la Commission théologique internationale.
Mario Botta est né en 1943 à Mendrisio, en Suisse. Il a réalisé de nombreux projets et a participé à de nombreux concours. Il a réalisé en particulier différents édifices de culte, parmi lesquels : l’église de San Giovanni Battista à Mogno, la cathédrale d’Évry, près de Paris, la co-cathédrale Santo Volto à Turin. Il est l’auteur d’une des chapelles exposées dans le « pavillon » du Saint-Siège sur l’île de San Giorgio, à la Biennale d’architecture de Venise.
Prix Raison ouverte (Ragione Aperta)
Le père Lombardi a aussi présenté les lauréats de la deuxième édition du Prix Raison ouverte (Ragione Aperta), décerné en collaboration avec l’Université Francisco de Vitoria (Madrid). Les quatre gagnants – deux dans le domaine de la recherche et deux autres dans l’enseignement – recevront leurs prix le 24 septembre prochain, au siège de l’Académie des sciences, au Vatican.
Dans les recherches, il s’agit de Javier Sánchez Cañizares, de l’Université de Navarre (Espagne), qui a réfléchi « sur la singularité que l’on observe dans l’histoire de l’univers », ainsi que de Juan Arana, de l’Université de Séville (Espagne), qui a présenté « une défense convaincante » de l’unicité de la conscience humaine.
Dans le domaine de l’enseignement, ce sont : Gonzalo Génova et Maria del Rosario Gonzalez, de l’Université Carlos III de Madrid et de l’Université Complutense, pour le travail qui aidera les jeunes ingénieurs en formation à « réfléchir sur leurs responsabilités éthiques » ; John C. Cavadini, James Martin, Patricia et Christopher T. Baglow Bellm, de l’Université de Notre Dame (Indiana, États-Unis), qui « ont mis au point un vaste programme de formation pour les enseignants des écoles intermédiaires ».
Deux mentions spéciales de mérite ont également été attribuées à Brad Gregory, de l’Université de Notre Dame, pour son travail expliquant « comment une révolution religieuse a laïcisé la société », et à David Wilkinson, de l’Université de Durham (Royaume-Uni), pour ses recherches sur « Science, religion et recherche de l’intelligence extra-terrestre ».
Colloque international « Droits fondamentaux et conflits de droits »
Le p. Lombardi a également présenté le huitième colloque international sur le thème : « Droits fondamentaux et conflits de droits », préparé en collaboration avec l’Université LUMSA, qui aura lieu les 15-16 novembre 2018, à Rome.
Le titre du colloque, a-t-il expliqué, « a l’intention d’honorer deux anniversaires importants : le 70e anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et le 20e anniversaire de l’attribution d’un diplôme d’honneur au cardinal Joseph Ratzinger par la LUMSA ».
Les sujets du colloque, a-t-il poursuivi, « sont d’un grand intérêt : la liberté religieuse, le droit naturel, la laïcité positive dans la pensée de J. Ratzinger, la genèse et la mise en œuvre de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la multiplication des droits et le danger de la destruction de l’idée de droit, la position de l’Église dans le débat sur les droits de l’homme ».
Les intervenants proviennent de différentes régions culturelles et le rapport final sera présenté par le cardinal Secrétaire d’État, Pietro Parolin.
Fondation Ratzinger, Marianne Schlosser et Mario Botta
Lauréats du Prix Ratzinger : une théologienne allemande et un architecte suisse
Marianne Schlosser et Mario Botta