« Afin de construire un avenir inclusif, nous devons placer les jeunes au centre de notre attention et les considérer comme des ressources précieuses plutôt que comme une responsabilité. »
C’est ce qu’a déclaré Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève, à la 39e session du Conseil des droits de l’homme, à Genève, le 14 septembre 2018. Il a affirmé que le Saint-Siège soutient « l’appel lancé par le haut-commissaire pour les jeunes afin qu’ils jouissent de tous les droits de l’homme ».
« L’éducation, a affirmé Mgr Ivan Jurkovič, implique d’accompagner les jeunes alors qu’ils deviennent les protagonistes de leur propre vie et des parties responsables dans la vie des autres. » « Il est nécessaire, a-t-il ajouté, de reconstruire et de réadapter les liens entre l’éducation et le travail là où le progrès technologique et la mondialisation transforment le marché du travail. »
« L’économie mondiale, bien qu’elle se développe, n’est pas en mesure de créer suffisamment d’emplois de qualité pour les jeunes », a constaté l’observateur permanent du Saint-Siège : « Les jeunes femmes sont les plus vulnérables et sont souvent victimes de différentes formes d’exploitation, de conditions de travail injustes et de niveaux de rémunération insuffisants. »
« Les jeunes chômeurs, a-t-il poursuivi, ont tendance à être démoralisés, à perdre espoir et confiance en leurs capacités et se retrouvent pris dans une spirale d’exclusion sociale avec le risque de tomber dans des activités violentes et criminelles. »
« L’instabilité mondiale actuelle », a-t-il ajouté, est aussi un facteur qui pousse les jeunes à émigrer pour « échapper à la pauvreté, aux conflits ou aux effets du changement climatique ».
Mgr Jurkovič a aussi souligné que « la voix politique des jeunes n’est pas aussi forte qu’elle devrait être ».
« Nous ne devons pas oublier, a conclu l’observateur permanent en citant les paroles du pape François, que « les jeunes sont un don à aimer et à encourager, un investissement qui produira un riche revenu seulement face à de réelles possibilités… Il est indispensable que nos jeunes ne soient pas dépossédés de l’espérance et de la possibilité d’employer leur idéalisme et leurs talents dans le projet d’avenir de leur pays, et même de la famille humaine tout entière. » (Discours du pape François en Birmanie le 28 novembre 2017).
