Messe à Ste Marthe 6 septembre 2018 © Vatican News

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Sainte-Marthe : la grâce de se savoir pécheur

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Le premier pas dans la vie chrétienne

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Lors de la messe matinale à Sainte-Marthe ce 6 septembre 2018, le pape François a encouragé le baptisé à demander la grâce de se sentir vraiment pécheur, non par habitude, mais dans le fond de son cœur.
Dans son homélie rapportée par Vatican News, le pape a commenté l’Evangile du jour (Lc 5,1-11) où Pierre dit à Jésus « Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur », après la pêche miraculeuse.
« C’est le premier pas décisif de Pierre sur la voie du disciple, de disciple de Jésus, s’accuser soi-même : “Je suis un pécheur”… et c’est aussi le premier pas de chacun de nous, s’il veut avancer dans la vie spirituelle, dans la vie de Jésus, servir Jésus, il doit faire cela, s’accuser soi-même : sans s’accuser soi-même, on ne peut pas marcher dans la vie chrétienne. »
« Nous savons que nous sommes pécheurs », a poursuivi le pape, mais « il n’est pas facile » de s’en accuser. « Nous sommes habitués à dire: ‘Je suis un pécheur’… tout comme l’on dit ‘je suis humain’ ou ‘je suis italien' ». Or il faut « se sentir misérable », sentir la honte, car le salut du Christ « n’est pas du maquillage » avec « deux coups de pinceaux ».
Le premier pas de la conversion est donc la reconnaissance de son péché, et la pénitence, a poursuivi le pape : « Il y a des gens qui vivent en médisant sur les autres, en accusant les autres » et à la confession ils sont comme des « perroquets » : « “Bla, bla, bla… J’ai fait ceci, cela…”. Mais ce que tu as fait te touche-t-il dans ton cœur ? Si souvent, non. Tu vas te maquiller… Mais ce n’est pas complètement entré dans ton cœur, parce que tu n’as pas laissé de place, parce que tu n’es pas capable de t’accuser toi-même. »
Le pape a pointé du doigt l’un des signes selon lesquels « un chrétien ne sait pas s’accuser soi-même » : « quand il est habitué à accuser les autres, à médire sur les autres, à mettre le nez dans la vie d’autrui. C’est un mauvais signe. » Et d’inviter à un examen de conscience : « Est-ce que je fais cela ? C’est une belle question pour arriver au cœur. Demandons aujourd’hui au Seigneur la grâce, la grâce de nous trouver face à Lui avec cet étonnement que donne sa présence et la grâce de se sentir pécheurs. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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