« Les paroles que Madame la Ministre pour l’Enfance m’a dites à l’aéroport résonnent encore dans mon cœur. Merci. Merci pour ces paroles », a déclaré le pape François devant les autorités irlandaises, le 25 août 2018. Il a expliqué lui-même en quel sens il avait été touché, lors de la conférence de presse qu’il a donnée le lendemain, dans l’avion de retour de Dublin : il a salué « un exemple de collaboration constructive » entre l’Eglise et l’Etat.
Voici notre traduction des paroles du pape.
Conférence de presse dans l’avion Dublin-Rome (3)
Tony Connelly, RTÉ (Radio Tv Irlande) – Sainteté, samedi, vous avez parlé de la rencontre que vous avez eue avec le ministre pour l’enfance [Katherine Zappone, ndlr] ; vous avez dit que vous aviez été touché par ce que la dame vous a dit sur les maisons pour les mamans et les enfants. Que vous a-t-elle dit exactement ? Et vous, avez-vous été très touché parce que c’était la première fois que vous entendiez parler de ces maisons ?
Pape François – La ministre m’a d’abord dit quelque chose qui ne concernait pas tellement les mères et les enfants ; elle m’a dit – mais brièvement – « Saint-Père, nous avons trouvé des fosses communes d’enfants, d’enfants enterrés. Nous enquêtons. L’Église a-t-elle quelque chose à voir dans tout cela ? », mais elle l’a dit avec beaucoup d’éducation, vraiment, et avec beaucoup de respect. Je l’ai remerciée, cela m’a touché le cœur, au point que j’ai voulu le redire dans mon discours. Ce n’était pas à l’aéroport – je me suis trompé – c’était lors de la rencontre avec le Président. À l’aéroport, c’était une autre femme – ministre, je crois – et j’ai confondu. Mais elle m’a dit : « Je vous enverrai ensuite une note ». Elle m’a envoyé la note, je n’ai pas pu la lire. J’ai vu qu’elle m’avait envoyé une note. Elle a été très équilibrée en me disant : il y a un problème, l’enquête n’est pas encore finie, mais cela m’a fait sentir que l’Église avait quelque chose à faire, dans cette affaire. Selon moi, cela a été un exemple de collaboration constructive avant que… je ne veux pas dire le mot « protestation », mais de plainte, de plainte pour ce que l’Église a peut-être favorisé dans le passé. Cette femme était d’une dignité qui m’a touché le cœur. Et maintenant, j’ai cette note que j’étudierai quand je rentrerai à la maison. Merci.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
Rencontre avec les autorités d'Irlande, Dublin © Vatican Media
Irlande : les propos de la ministre de l'Enfance qui ont touché le pape
Conférence de presse dans l’avion Dublin-Rome (3)