Sur la « question du Sahara » marocain, « la position du Saint-Siège n’a pas été modifiée », affirme la nonciature – représentation officielle du Saint-Siège – au Maroc.
L’agence MAP (Agence Marocaine de Presse) a en effet déclaré avoir reçu le texte d’une déclaration.
Cette démarche inhabituelle visait à réfuter des spéculations politiques parues dans la presse après la visite, au Vatican, à l’occasion de l’audience générale du mercredi 8 août 2018, et parmi de nombreux autres groupes, d’un groupe d’enfants, présentés comme sahraouis.
Par conséquent, insiste la note, “toutes les autres lectures ou interprétations sont arbitraires et sans fondement”, car “la position du Saint-Siège sur la question du Sahara n’a pas été modifiée”. La nonciature a donc tenu à “rétablir la vérité” sur ces photos et elle a condamné leur “utilisation politique”.
Il s’agit en fait d’un groupe de « Petits ambassadeurs de la paix » (“Piccoli Ambasciatori di Pace”) accueillis par une coordination italienne, de Toscane, soutenant la « République arabe démocratique saraouie » accompagnés du président de l’association, Sandro Volpe, qui a participé à l’audience générale de mercredi dernier, en la Salle Paul VI du Vatican.
Les enfants ont salué le pape personnellement et ils lui ont offert une ampoule contenant du sable du désert, un livre pour les enfants, “Karim” sur la cause saraouie, et un tableau réalisé par un artiste local. Et que le groupe ait rencontré le pape n’était porteur d’aucun message politique, a affirmé le Vatican.
L’après-midi, les enfants ont été pu visiter le palais présidentiel du Quirinal, habituellement fermé pendant l’été.
L’initiative était soutenue par la Coordination de la ville de Montespertoli « Mohamed Abdlaziz ». Son coordinateur, Graziano Giotti, a remercié l’archevêque de Florence, le cardinal Giuseppe Betori qui a permis d’organiser la visite, les enfants ayant exprimé le désir de rencontrer le pape. Il a aussi remercié le cérémoniaire de la police municipale des communes de la région de la Valdelsa, qui a accompagné le groupe à Rome.
Rappelons qu’en 1976, après le départ des Espagnols du Sahara occidental, et le rattachement de ce territoire à la Mauritanie et au Maroc, l’organisation politique le « Front Polisario » – forme abrégée de l’espagnol Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro), a proclamé la naissance de la République arabe saharaouie démocratique (RASD) : une décision que le Maroc et d’autres pays africains n’ont jamais acceptée ni reconnue. Le Front a signé un traité de paix avec la Mauritanie en 1979, et un cessez-le-feu est intervenu en 1991 avec le Maroc.