Angélus 29/7/2018, capture Vatican Media

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Traite des personnes: le pape François appelle à "dénoncer les injustices" et à "s'opposer fermement à ce crime honteux"

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Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite d’êtres humains

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« Il est de la responsabilité de chacun de dénoncer les injustices et de s’opposer fermement à ce crime honteux »: le pape François dénonce une nouvelle fois la traite des êtes humains.
Après l’angélus de ce dimanche 29 juillet 2018, place Saint-Pierre, le pape François a en effet rappelé que « c’est demain  la Journée mondiale contre la traite des personnes, promue par les Nations Unies ».
Depuis 2014 en effet, le 30 juillet est la Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite d’êtres humains.
« Ce fléau, a dénoncé le pape, en italien, réduit en esclavage de nombreux hommes, femmes et enfants à des fins d’exploitation du travail et sexuelle, du commerce d’organes, de la mendicité et de la délinquance forcée. »
Il a fait observer que « même les routes migratoires sont souvent utilisées par les trafiquants et les exploiteurs pour recruter de nouvelles victimes de la traite ».
Le pape a interpellé la responsabilité de tous: « Il est de la responsabilité de chacun de dénoncer les injustices et de s’opposer fermement à ce crime honteux. »
Un crime que le pape François a dénoncé comme « contre l’humanité » à différentes occasions, demandant à ses dicastère de se mobiliser pour contribuer à faire reculer ce fléau.
Une campagne du dicastère pour le développement intégral
« Mon corps n’est pas à vendre ! » : tel est le slogan choc d’une nouvelle campagne de sensibilisation contre la traite des êtres humains lancée par le Dicastère pour le service du développement humain intégral ce vendredi 27 juillet 2018 pour tout le mois d’août.
Le lancement est synchronisé avec la Journée mondiale contre la traite des êtres humains, le 30 juillet.
Les organisateurs appellent tout le monde à « partager » le contenu publié sur le site Web et les médias sociaux du Dicastère : « Restez à l’écoute ! », « Aidez les personnes vulnérables ! », demandent-ils.
Ils citent également les paroles du pape François qui souligne que « le travail de sensibilisation doit commencer à la maison, avec nous-mêmes, car ce n’est qu’ainsi que nous pourrons sensibiliser nos communautés, les motiver à s’engager afin qu’aucun être humain ne soit plus jamais victime de la traite. »
Le Facebook de la Section des migrants et des réfugiés du Dicastère rappelle que la traite des êtres humains est une « industrie de 150 milliards de dollars dans le monde d’entier ». « Le profit de l’esclavage doit s’arrêter maintenant ! Ces corps ne sont pas à vendre. »
Le Saint-Siège à l’ONU
Mgr Bernardito Auza, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, est spécialement intervenu lors du débat public du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales sur le sujet de la « Traite des personnes en situation de conflit », à New York, le 21 novembre 2017. Il a demandé une justice efficace.
Pour Mgr Auza, « les actes ou délits associés à la traite des personnes en situation de conflit peuvent constituer des crimes de guerre ». Il faut appliquer pleinement la justice pénale internationale pour « être efficaces dans notre lutte contre ce crime odieux », affirme-t-il.
Tout en saluant des « progrès et des efforts significatifs » dans la lutte, Mgr Auza fait observer que « beaucoup reste à faire pour améliorer la coordination entre les gouvernements, la justice, les responsables de l’application des lois et la société civile ».
« La traite des êtres humains est multiforme et ignore les frontières. Trop souvent les trafiquants agissent en toute impunité, et leurs crimes sont loin de recevoir l’attention requise. Cela ne peut plus durer. », a pour sa part dénoncé António Guterres, Secrétaire général de l’ONU.
Il a insisté sur trois priorités – la prévention de la protection et des poursuites -: « En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains, nous devons nous rassembler autour des questions fondamentales que sont la prévention, la protection et les poursuites afin de construire un avenir où ce crime ne saurait exister ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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