« L’Eglise doit agir rapidement et avec décision » lorsqu’il y a plainte d’abus sexuels, insiste le cardinal Seán Patrick O’Malley, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs (Pcpm), dans un communiqué publié le 24 juillet 2018. Les cas d’abus sexuels, assure-t-il, « exigent plus que des excuses » et la « préoccupation première » doit être les victimes.
L’archevêque de Boston évoque les accusations portées contre le cardinal américain Theodore McCarrick et exprime sa préoccupation : « Chaque nouveau cas d’abus commis par un membre du clergé à n’importe quel niveau crée le doute dans l’esprit de nombreuses personnes qui affrontent efficacement cette catastrophe dans l’Eglise. »
Le cardinal O’Malley s’inquiète des disparités de gestion des abus sexuels : « L’Eglise doit agir rapidement et avec décision sur ces affaires d’une importance cruciale. Dans chaque cas de plainte déposée par des victimes d’abus sexuels… la préoccupation première doit être pour les victimes, leurs familles, et leurs proches. Les victimes doivent être louées de mettre en lumière leur expérience tragique et doivent être traitées avec respect et dignité. »
Pour le président de la Commission vaticane, trois actions sont requises aujourd’hui : un jugement juste et rapide des accusations ; une évaluation des politiques, notamment au sujet de la responsabilité des évêques, à tous les niveaux dans l’Eglise ; une communication « plus claire » vis-à-vis des fidèles et des victimes, sur le traitement des accusations.
Manquer à ces actions « menacerait encore davantage l’autorité morale affaiblie de l’Eglise » et détruirait la confiance nécessaire » pour la mission de l’Eglise dans la société. « Il n’y a pas de plus grand impératif pour l’Eglise que de se tenir responsable d’affronter ces affaires, conclut-il.
Card. O'Malley - L'Osservatore Romano
Abus sexuels: "L'Eglise doit agir rapidement et avec décision", affirme le card. O'Malley
Communiqué après les accusations portées contre le cardinal Theodore McCarrick