Mgr Protase Rugambwa © opmcanada.ca

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Afrique: «Reconnaître nos diversités» pour surmonter les divisions, par Mgr Rugambwa

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Les Membres des Conférences épiscopales d’Afrique de l’Est, en Ethiopie

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« Les Églises de l’AMACEA doivent être des témoins crédibles de l’Évangile en promouvant la paix et l’harmonie en premier lieu en leur sein », affirme Mgr Protase Rugambwa, secrétaire – « numéro deux » – de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Pour surmonter les divisions, souligne-t-il, « il faut reconnaître nos diversités comme positives et en effet comme quelque chose qu’il faut aimer et faire fructifier ».
Il est intervenu à la XIXe Assemblée plénière de l’Association des Membres des Conférences épiscopales d’Afrique de l’Est (AMECEA) le dimanche 15 juillet 2018, indique l’agence vaticane Fides ce lundi 16 juillet.
L’Assemblée se déroule du 13 au 23 juillet à Addis Abeba, en Éthiopie, sur le thème «Diversité vibrante, dignité égale, unité pacifique en Dieu à la région de l’AMECEA» (Vibrant Diversity, Equal Dignity, Peaceful Unity in God in the AMECEA Region).
Mgr Rugambwa a rappelé « combien les conflits ethniques ont divisé non seulement nos sociétés, mais également nos presbytères, nos instituts religieux et même nos Conférences épiscopales ». « De tels conflits ont causé de nombreuses souffrances et même des scandales publics dans certaines parties de notre continent, a-t-il ajouté. Tel est le motif pour lequel l’Église en Afrique se sent plus que jamais obligée à prendre la responsabilité de guérir de telles divisions, à partir de son intérieur même ».
Le secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a aussi exhorté les membres de l’AMECEA à demeurer « ancrés à la mission essentielle de l’Église ».
Mgr Rugambwa a souligné que, même si « faire face » à de nombreux « défis » – conflits, divisions et violations de la dignité humaine – « fait indubitablement partie intégrante du ministère évangélisateur de l’Église », ceci « ne doit pas nous faire nous éloigner de la vocation et de la mission essentielle de l’Église qui est de porter l’Évangile au monde et de conduire la population au Christ, en d’autres termes : évangéliser ».
« L’un des meilleurs moyens pour avoir un impact sur la vie sociale, a-t-il noté, consiste dans l’éducation et la formation de chrétiens mûrs, en mesure d’affronter efficacement les défis actuels que notre région affronte actuellement. »
Enfin, Mgr Rugambwa a rappelé que « la canonisation du bienheureux pape Paul VI est fixée au prochain mois d’octobre »: « Paul VI, a-t-il expliqué, est l’un des papes qui manifesta un grand amour pour l’Afrique. Sa canonisation aura lieu quelques mois avant le 50e anniversaire du SCEAM que lui-même a lancé à Kampala en 1969 ».
« Alors que nous attendons avec impatience ces deux événements, a-t-il poursuivi, je me demande si cette rencontre ne constitue pas une occasion ad hoc pour revisiter le message de Paul VI à l’Église en Afrique. L’un des documents précieux dans lequel il a exprimé sa préoccupation pour l’Afrique est sa Lettre apostolique Africae Terranum, de 1967, dans laquelle le pape soutenait notamment ce que l’on pourrait appeler la « propriété locale du développement ». Il a également invité les Africains à penser de nouveaux moyens pour devenir des missionnaires », a conclu le secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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