Cardinal Farrell, capture vidéo WFAA

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L'Eglise ne veut pas “cléricaliser” les laïcs, affirme le cardinal Farrell

Ne pas se concentrer sur « les choses négatives »

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« L’Eglise ne veut pas “cléricaliser” les laïcs », affirme le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Vatican News rapporte le 14 juillet 2018 un entretien du préfet au magazine «Intercom», de la Conférence épiscopale d’Irlande.
Il y souligne que si historiquement, les laïcs ont eu « un rôle de second plan » dans l’Eglise, le dicastère cherche aujourd’hui à les mettre en relief. Le pape, confie-t-il, « m’a dit ouvertement qu’il voulait au Vatican un dicastère qui soit équivalent aux autres Congrégations » et où les laïcs soient protagonistes.
« L’Eglise, précise-t-il, ne veut pas “cléricaliser” les laïcs ». Le pape en effet « se rend compte que les fonctions administratives dans l’Eglise peuvent être réalisée par quiconque. Elles ont été occupées principalement par des prêtres, mais elles peuvent être faites par des laïcs ».
Le cardinal Farrell encourage un plus grand rôle des laïcs également en pastorale : « Les prêtres ne sont pas nécessairement les meilleures personnes pour former les autres au mariage. Ils n’ont jamais vécu cette expérience même s’ils connaissent la théologie morale, la théologie dogmatique ; en théorie ». Face à la « grande fragmentation dans les familles », il invite par ailleurs à ne pas se concentrer sur « les choses négatives » mais à « ramener les personnes aux valeurs authentiques et surtout à celles de la vie familiale ».
Evoquant enfin le rôle des femmes au sein de l’Eglise, le cardinal Farrell revient sur les initiatives du pape François : « avant que je n’arrive des Etats-Unis [à la curie, ndlr], nous avons eu une longue conversation. Nous avons parlé du rôle des femmes aux Etats-Unis et le pape François a été impressionné d’apprendre que parmi le personnel dirigeant de mon diocèse, il y avait 15 personnes, parmi lesquelles seulement trois hommes. Le chancelier était une femme depuis 20 ans, le tribunal pour les causes matrimoniales était composé pour la majeure partie de femmes, toutes avocates canonistes ; ainsi quand je suis arrivé ici le pape m’a dit qu’il ne voulait pas de prêtres comme sous-secrétaires du dicastère. Il m’a dit : “Je veux des laïcs. Je vous donne deux ans”… nous avons nommé deux sous-secrétaires [femmes], position qui était toujours occupée par des prêtres qui étaient depuis au moins 20 ans au Vatican. »
Le préfet pointe du doigt cependant le « danger » de transformer les femmes en « clercs » : « Non. Elles doivent être des personnes du monde, qui vivent dans le monde ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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