« Vingt-quatre jeunes sont nés deux fois, la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, que François a accueilli à bras ouverts Place Saint-Pierre », explique L’Osservatore Romano en italien du 7 juin 2018, en présentant ce groupe de jeunes, tous chrétiens, rescapés de la traversée de la Méditerranée.
Et de préciser qu’ils sont originaires de pays pauvres, frappés par « la troisième guerre mondiale par fragments » dont le pape parle souvent, puis né une seconde fois dans le nord-ouest de l’Italie, en Vénétie, après avoir
Aujourd’hui ces jeunes – dont dix ont été baptisés à Pâques – font partie du groupe « Rinascita » et avec le père Lorenzo Snider, religieux de la Société des Missions africaines, ils vont partout «témoigner que l’intégration est possible».
« Il ne suffit pas de dire que nous sommes de bonnes personnes, nous devons le prouver », ont dit les jeunes au pape François.
Et Ejike, Nigérian, est convaincu que sa vie devrait être « un témoignage entier de Dieu », rapporte la même source. Il a choisi « Christian » comme nom de baptême. Il est arrivé en Italie, avec la honte de son analphabétisme, ne sachant pas sa date de naissance, et il n’avait connu que la violence. Ejike confie les larmes aux yeux: « Je ne sais pas vraiment comment remercier Dieu pour le don de la vie. »
« C’est le sens du groupe Rinascita », souligne le père Snider, qui raconte: « Après les traversées du désert et de la mer, la torture dans les camps de prisonniers et l’expérience de la mort de compagnons de voyage, le premier sentiment est de la gratitude envers Dieu pour le don de la vie retrouvée ».
Forts de ces « expériences de renaissance, les jeunes sont devenus des ambassadeurs de la paix et de l’intégration dans les paroisses du diocèse de Padoue ». Et ainsi « les témoignages et les rencontres – dit le religieux qui accomplit ce service au nom de l’évêque de Padoue – sont pour les communautés chrétiennes des occasions d’écoute et d’un vrai contact entre des gens souvent séparés par les préjugés et la tentation des médias de mettre l’accent sur les épisodes violents ou les attitudes négatives des migrants ».
Précisément, dit-il encore, « l’évangélisation et la rupture des préjugés sont les signes de la vérité de cette voie, née simplement en écoutant la parole de Dieu tous les vendredis et ensuite renforcée par des initiatives de service volontaire et d’animation liturgique ».
« Les jeunes migrants se sont immédiatement fait des amis sur la place Saint-Pierre, entremêlant également les voix dans un «échange» de chants traditionnels, avec les cinquante chrétiens venus de Wenzhou, dans le sud de la Chine », souligne L’Osservatore Romano qui ajoute: en particulier, « dix-sept couples mariés qui souhaitaient vivement rencontrer le pape pour célébrer l’anniversaire de mariage ».
Etait également présent Place Saint-Pierre le chœur de Notre-Dame d’Arménie de Gyumri, en ces jours à Rome pour les célébrations des cent soixante-dix ans de la fondation de l’institut des Soeurs de la Immaculée Conception.
Audience du 6 juin 2018 © Vatican Media
Italie: une "Renaissance" grâce à la solidarité
Le premier sentiment, c’est la gratitude