Pour le pape François, le journalisme qui cherche la vérité contribue à la justice et à la paix dans le monde.
Le pape a en effet mentionné la Journée mondiale des communications sociales, ce dimanche 13 mai 2018, après la prière mariale du Regina Caeli, place Saint-Pierre, en présence de quelque 45 000 personnes.
« C’est aujourd’hui est la Journée mondiale des communications sociales, sur le thème: « Fake news – c’est-à-dire fausses nouvelles – et journalisme de paix » », a rappelé le pape, avant d’ajouter: « Je salue tous les opérateurs de médias, en particulier les journalistes qui s’engagent à rechercher la vérité des nouvelles, en contribuant à une société juste et pacifique. »
En vue de cette Journée mondiale des communications sociales, le pape François a aussi publié un message le 24 janvier dernier, en la fête de saint François de Sales, patron des journalistes.
Il y invite à « promouvoir un journalisme de paix » et demande au journaliste d’être le « gardien des nouvelles ». « Au centre des informations, affirme-t-il, ce n’est pas la rapidité dans la transmission et l’impact sur l’audience, mais ce sont les personnes. »
« Le meilleur antidote contre les faussetés, ce ne sont pas les stratégies, mais les personnes, affirme le pape François: des personnes qui, libres de l’avidité, sont prêtes à l’écoute et à travers l’effort d’un dialogue sincère laissent émerger la vérité ; des personnes qui, attirées par le bien, se sentent responsables dans l’utilisation du langage. »
Le pape s’adresse en particulier à « celui qui est responsable par devoir d’informer, c’est-à-dire le journaliste, gardien des nouvelles » : « Celui-ci, dans le monde contemporain, n’exerce pas seulement un métier, mais une véritable mission. Il a la tâche, dans la frénésie des nouvelles et dans le tourbillon des scoop, de rappeler qu’au centre des informations ce n’est pas la rapidité dans la transmission et l’impact sur l’audience, mais ce sont les personnes. Informer c’est former, c’est avoir affaire avec la vie des personnes. »
Plaidant pour « l’exactitude des sources », il encourage « à promouvoir un journalisme de paix ». Et le pape de préciser qu’il ne s’agit pas là d’un « journalisme ‘débonnaire’ qui nie l’existence de graves problèmes et assume des tonalités mielleuses ». Il s’agit « d’un journalisme sans duperies, hostile aux faussetés, aux slogans à effet et aux déclarations emphatiques; un journalisme fait par des personnes pour les personnes, et qui se comprenne comme un service à toutes les personnes, spécialement à celles-là – qui sont la majorité au monde – qui n’ont pas de voix; un journalisme qui ne brûle pas les nouvelles, mais qui s’engage dans la recherche des véritables causes des conflits, pour en favoriser la compréhension à partir des racines et le dépassement à travers la mise en route de processus vertueux; un journalisme engagé à indiquer des solutions alternatives à l’escalade de la clameur et de la violence verbale. »
« L’antidote le plus radical au virus du mensonge est de se laisser purifier par la vérité », affirme encore le pape.
Avec Anne Kurian
Regina Caeli 13/05/2018 capture @ Vatican Media
Le journalisme qui cherche la vérité contribue à la justice et à la paix dans le monde
Le pape évoque l’antidote aux « fake news »