L’évêque est « proche », il sait veiller sur son troupeau, qu’il défend contre les loups, a souligné le pape François lors de la messe qu’il a célébrée ce 4 mai 2018, à la Maison Sainte-Marthe, au Vatican. Et « le peuple de Dieu sait quand le pasteur est pasteur ».
Le pape a médité sur la première lecture (Ac 15, 22-31) où les apôtres écrivent : « Certains des nôtres, comme nous l’avons appris, sont allés, sans aucun mandat de notre part, tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi. »
Se croyant des « orthodoxes de la vraie doctrine », « les vrais théologiens du christianisme », ils ont désorienté le peuple, a-t-il souligné dans son homélie rapportée par Vatican News en italien.
Mais « l’évêque est celui qui surveille, qui veille », la sentinelle « qui sait regarder pour défendre le troupeau des loups ». La vie de l’évêque « est impliquée dans la vie du troupeau », a insisté le pape.
« Veiller signifie s’impliquer dans la vie du troupeau, a-t-il expliqué : Jésus distingue bien le vrai pasteur de l’employé, de celui qui est payé à l’heure et qui ne se soucie pas de la venue du loup… il ne s’en soucie pas. En revanche, le vrai pasteur qui veille, qui est impliqué dans la vie du troupeau, non seulement défend toutes les brebis, mais il les défend chacune, il confirme chacune et si l’une d’elle s’en va ou se perd, il va la chercher et la ramène. Il est si impliqué qu’il n’en laisse pas une seule se perdre. »
Le peuple de Dieu sait
Comment Jésus a-t-il conçu l’évêque ? « Proche », répond le pape. Et de déplorer : « Combien de fois avons-nous entendu : “Oh, cet évêque ! Oui, il est bon, mais il ne prend pas tellement soin de nous, il est toujours affairé”, ou “cet évêque s’immisce dans les affaires, il est un peu affairiste et cela ne va pas” ou “cet évêque s’occupe de choses qui ne vont pas avec sa mission”, ou “cet évêque a toujours sa valise à la main, toujours en voyage, de partout”, ou “guitare à la main”, … le peuple de Dieu sait quand le pasteur est pasteur, quand le pasteur est proche, quand le pasteur sait veiller et donne sa vie pour eux. »
« Prions le Seigneur, a-t-il conclu, pour qu’il nous donne toujours de bons pasteurs, que la garde des pasteurs ne vienne pas manquer à l’Eglise : nous ne pouvons pas avancer sans cela. Qu’il y ait de tels hommes, travailleurs, de prière, proches, proches du peuple, de Dieu … disons-le en un mot : des hommes qui sachent veiller. »
