« Odieux crime antisémite à Paris » : sous ce titre publié en Une, L’Osservatore Romano en italien daté du 28 mars 2018 dénonce le meurtre de Mireille Knoll, 85 ans, retrouvée morte dans son appartement du onzième arrondissement de Paris.
Rescapée des rafles allemandes du Vélodrome d’Hiver en juillet 1942 – et veuve d’un juif survivant de la Shoah – la vieille dame était handicapée. Son corps a été retrouvé en partie brûlé et lacéré de coups de couteaux, le 23 mars.
Deux suspects ont été incriminés pour homicide volontaire à caractère racial, car « l’antisémitisme est le mobile du crime odieux », souligne le quotidien du Vatican.
Le cas, peut-on lire encore, a suscité une très forte réaction émotionnelle dans toute la France. Le président Emmanuel Macron a condamné le « crime épouvantable » en réaffirmant sa détermination absolue à lutter contre l’antisémitisme.
Mireille Knoll a échappé à la plus grande rafle de juifs en France pendant la seconde guerre mondiale, au Vel’ d’Hiv’ de Paris. Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1942, des milliers de juifs furent enfermés dans le stade avant d’être chargés sur des convois de la mort en direction de l’Allemagne.