Réunion pré-synodale avec les jeunes © Vatican Media

Réunion pré-synodale avec les jeunes © Vatican Media

Le pré-synode, témoignage de Laphidil Twumasi, Italienne et Ghanéenne

Print Friendly, PDF & Email

«Nous ne sommes pas idiots»…

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« Nous avons à cœur le progrès de l’Église et de la société en général » : Laphidil Twumasi, Italienne et Ghanéenne, a témoigné, en italien, de son expérience du “pré-synode” qui s’est déroulé à Rome, du 19 au 24 mars 2018, pour établir une sorte de radiographie de la jeunesse du monde, catholiques ou pas croyants ou non.
Elle a présenté, ce samedi 24 mars 2018, au Vatican le document final de synthèse des échanges. Il sera remis au pape François demain, dimanche des Rameaux et Journée mondiale de la jeunesse, par un jeune de Panama où la JMJ aura lieu, en 2019.
Le document fait partie des documents qui serviront à l’élaboration de « l’instrument de travail » du synode.
Voici notre traduction de l’intervention de Laphidil Twumasi.
AB
Témoignage
Bonjour,
Je suis Laphidil Twumasi, d’origine ghanéenne et représentant du groupe Migrantes de Vicence et la pastorale de la Jeunesse du diocèse de Vicence en général. Je viens de la paroisse San Lazzaro, pour être précis.
Environ 300 jeunes du monde entier se sont rassemblés pour cette réunion pré-synodale. Cela a été une occasion nouvelle et très intéressante de rassembler des jeunes issus de cultures, de langues et de personnalités différentes pour collaborer à un document aussi révolutionnaire. En vivant cette expérience multiculturelle, nous avons également eu l’opportunité d’accueillir et d’apprécier toutes nos diversités.
Nous, les jeunes, nous avons pu participer activement et réellement à la réalisation du document officiel de la réunion pré-synodale et nous sommes très heureux de cette nouveauté.
J’ai fait partie du groupe de rédaction du document et cela a été une expérience unique et inoubliable. Nous nous sommes sentis très impliqués et nous avons travaillé sur le matériel que nous avons recueilli auprès des 20 groupes linguistiques différents qui ont été créés. Il y avait 9 groupes pour la langue anglaise, 4 pour l’espagnol, 4 pour l’italien et 3 pour le français. En plus de ces groupes, il y avait 6 autres groupes venant des réseaux sociaux pour pouvoir entendre même les voix des jeunes qui n’étaient pas physiquement présents à la réunion pré-synodale. Sur les réseaux sociaux, justement, les mêmes questions ont été posées sur les 3 thèmes
nous avions nous aussi:
– défis et opportunités pour les jeunes dans le monde d’aujourd’hui ;
– foi et vocation, discernement et accompagnement ;
– l’action éducative et pastorale de l’Église.
Le défi initial a été de prendre en main 26 textes différents, de les traduire tous en anglais, de rechercher points qu’ils avaient en commun, de faire une sorte de résumé, puis de tout re-traduire dans les différentes langues. Nous, les membres du groupe de rédaction, nous nous sommes répartis en 3 groupes, de façon à ce que chaque groupe puisse approfondir l’un des trois thèmes. Nous étions 4 rapporteurs et 3 traducteurs par groupe. Nous avons travaillé trois jours, ou plutôt des nuits, sur le document, offrant à chaque fois l’occasion à l’assemblée générale la possibilité de partager ses opinions et ses commentaires sur la rédaction et sur le contenu. Nous avons fait ensuite un travail de synthèse et nous avons essayé de mettre nos idées par écrit dans un langage direct, précis et clair, en faisant en sorte que chaque jeune se sente représenté dans le document, sans exclure personne.
La meilleure partie de cette tâche à mon avis, et ce qui m’a le plus étonné, c’est le fait que malgré nos différents bagages culturels, nous avions presque tous les mêmes idées et les mêmes réflexions sur ces thèmes. Cela renforce mon opinion que nous avons à peu près le même objectif et les mêmes besoins en tant que jeunes. Nous avons à cœur le progrès de l’Église et de la société en général.
Cela montre que, nous les jeunes, comme l’a dit le pape François, nous ne sommes pas idiots, et que notre voix doit être écoutée et prise en considération.
Merci.
Traduction de ZENIT, Anita Bourdin

Share this Entry

Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel