« Si l’on n’a pas le sens de l’humour, il est très difficile d’être heureux ; il faut savoir ne pas se prendre trop au sérieux », souligne le pape François dans le nouveau livre-entretien « Dieu est jeune », publié le 20 mars 2018 aux Editions Robert Laffont/Presses de la Renaissance pour le français. Un ouvrage traitant plus particulièrement du thème des jeunes, en vue du prochain synode des évêques d’octobre 2018.
faire défaut aux jeunes. « Pour pouvoir respirer, assure-t-il, le sens de l’humour est fondamental, parce qu’il est lié à la capacité de jouir de la vie, de s’enthousiasmer. »
« L’humour nous aide aussi à être de bonne humeur, et si nous sommes de bonne humeur il est plus facile de vivre avec les autres et avec nous-mêmes », poursuit le pape : « L’humour est comme l’eau qui jaillit naturellement gazeuse de la source ; il a quelque chose de plus : on perçoit la vie, le mouvement. »
Il cite à ce propos l’écrivain anglais G. K. Chesterton (1874-1936) : « La vie est une affaire trop sérieuse pour être vécue sérieusement. » Et le pape de confier qu’il récite tous les jours, depuis presque quarante ans, la « Prière de la bonne humeur » d’un autre britannique, saint Thomas More (1478-1535).
Voici cette prière, qui conclut le livre :
Donne-moi une bonne digestion, Seigneur, et aussi quelque chose à digérer.
Donne-moi la santé du corps, avec la bonne humeur pour la garder au mieux,
Donne-moi une âme sainte, Seigneur, qui ait les yeux sur la beauté et la pureté, afin qu’elle ne s’épouvante pas en voyant le péché, mais qu’elle trouve dans Ta présence la voie pour redresser la situation.
Donne-moi une âme qui ignore l’ennui, le gémissement et le soupir, et ne permets pas que je me fasse trop de souci pour cette chose encombrante que j’appelle « moi ».
Seigneur, donne-moi l’humour, Concède-moi la grâce de comprendre la plaisanterie, pour que je tire quelque bonheur de cette vie et que j’en fasse profiter les autres. Ainsi soit-il.