« C’est le Saint Esprit qui … meut l’Église en une purification et une réforme de soi permanente, afin qu’elle aille de l’avant », a déclaré le cardinal Fernando Filoni, grand chancelier de l’Université pontificale urbanienne et préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.
C’est ce qu’il a affirmé en ouvrant, le 13 mars 2018, les travaux d’un Congrès international sur le thème « Réforme au sein de l’Église, réforme de l’Église », qui se déroule jusqu’au 15 mars à l’Université pontificale urbanienne, indique l’agence vaticane Fides.
La réforme de l’Église, a souligné le cardinal, n’est pas « une renonciation opportuniste à des éléments historicisés de la Tradition de l’Église ». Elle n’est pas non plus conçue pour « permettre l’entrée en son sein des vents variables et contrastants du relativisme, du sécularisme, du réductionnisme, de l’irénisme, etc. »
Il s’agit plutôt d’ « une transformation effectivement missionnaire de l’Église », a expliqué le cardinal Filoni. L’Église, a-t-il dit, vit son caractère missionnaire « dans sa tension visant à demeurer constamment fidèle au mandat du Christ consistant à aller dans le monde entier » et à « faire de tous les peuples des disciples ».
Le préfet a rappelé « la spécificité multiculturelle de l’Université urbanienne », où « ses protagonistes, étudiants et enseignants, sont eux-mêmes porteurs des multiples ferments de l’urgence du renouvellement et de la transformation missionnaire de l’Église ».
Le cardinal a souligné, selon L’Osservatore Romano, que « l’harmonie recherchée avec l’instance toute missionnaire de la “réforme de l’Église”, prend une signification spéciale », puisqu’elle « fut déjà faite par le Concile Vatican II et que depuis lors, elle a été invoquée comme urgente dans et par les Églises locales et elle a été demandée dans les enseignements des papes Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François ». Par conséquent, « si cette harmonie n’était pas recherchée », a-t-il averti, l’Université urbanienne « aurait rendu opaque son identité et aurait failli à sa finalité ».
Il a dit aussi qu’à l’époque actuelle dominée par l’impératif du progrès à réaliser à tout prix, « l’inculturation de l’Évangile prend une signification prégnante d’humanisation spirituelle de cultures différentes entre elles et de développement intégral des peuples ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat